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Ecolabels : comment s’y retrouver ?

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En quelques années, la planète semble s’être mise au vert. Les termes « écologie », « développement durable », « bio », « agriculture biologique », « respect de l’environnement », « réchauffement climatique »… sont à présent rentrés dans le vocabulaire courant, chacun à désormais sa journée, sa semaine ou son mois, si ce n’est son année.

Outre l’apparition de nouveaux mots dans nos dictionnaires, on distingue également quelques changements de comportement au sein de la société : les campagnes de sensibilisation se font plus nombreuses, le tri des déchets tend à se normaliser, selon l’Agence Bio (Agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique), la consommation de produits bio est en constante augmentation… Effet de mode ou réelle prise de conscience ? Peu importe finalement, tant que les répercussions du phénomène permettent une approche plus respectueuse de notre environnement.

Mais c’est bien là tout le problème. Le bio c’est bien, c’est beau… et ça fait vendre. Jamais il n’y aura eu tant de publicités vantant la faible consommation d’une automobile, les extraits naturels d’un gel douche, les bienfaits de tel ou tel produit …

Il devient à présent difficile de faire la part des choses entre des stratégies purement commerciales et d’autres visant à réduire l’impact négatif de notre société de consommation sur l’environnement et œuvrant en faveur du développement durable.

C’est dans ce contexte que ShopEcolo vous propose une rapide présentation des principaux écolabels (labels écologiques, labels bio), vous permettant ainsi de faire le tri parmi la multitude d’éco-labels officiels ou auto-déclarés.

Mais avant d’entrer dans les détails…

qu’est-ce qu’un écolabel au juste ?

Commençons par le commencement : selon la définition du Petit Larousse, un label est une

« Marque distinctive créée par un syndicat professionnel et apposée sur un produit destiné à la vente, pour en certifier l’origine, en garantir la qualité et la conformité avec les normes de fabrication « .

Les écolabels permettent donc de distinguer des produits ou services qui visent à réduire leur impact sur l’environnement et la santé des consommateurs. Chaque écolabel a ses propres critères et possède un champ d’application plus ou moins vaste.

Tous les écolabels ne pourront pas être mentionnés ici et d’autres ne le seront pas dans l’immédiat. Pour cette raison, voici deux éléments qui pourront vous aider à évaluer le sérieux d’un écolabel : ses référentiels (ou cahiers des charges – et donc l’accès facile et gratuit à ces derniers, synonyme de transparence) et la réalisation des contrôles par un organisme indépendant reconnus par le Comité français d’accréditation.

Voici une liste de quelques écolabels officiels et volontaires les plus connus :

  • Label AB Agriculture Biologique
  • Agriculture Biologique : Label Européen
  • Ange bleu – Blauer Engel
  • Ecolabel Européen
  • Energy star
  • Label Rouge
  • Label Social Belge
  • NF environnement
  • Nordic Swan – le cygne blanc
  • Max Havelaar
  • Demeter
  • Nature et Progrès
  • Cosmos
  • Ecocert
  • EKO
  • GOTS
  • OEKO TEX / OKO TEX
  • Label BIO allemand

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14 novembre 2014 |

EKO, le label bio néerlandais

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EKO est l’écolabel de l’agriculture biologique des Pays-Bas. Il a été créé en 1985 par SKAL, un organisme de certification néerlandais. Le label concernait auparavant l’alimentation bio et le textile bio, mais depuis 2008, son référentiel textile est aligné sur celui de GOTS (Global Organic Textile Standard). On le retrouve sur tout type de produits alimentaires (huiles, farines, plats cuisinés, fruits et légumes…).

Son utilisation est volontaire pour tous les produits qui répondant aux critères du cahier des charges. Les contrôles sont réalisés par l’organisme fondateur du label, SKAL. Ils ne sont donc pas réalisés par un organisme indépendant du label mais tout de même indépendant de la marque du produit labellisé.

Les points clefs du cahier des charges

  • Le référentiel du label est similaire à l’écolabel européen de l’agriculture biologique. Il garantie donc des produits composés d’un minimum de 95% d’ingrédients issus d’un mode de production biologique et s’inscrit dans une approche respectueuse de l’environnement.
  • En ce qui concerne le textile, le label avait été créé par Control Union, autre organisme de certification néerlandais. Le logo n’est aujourd’hui plus présent sur le marché et le référentiel du label a disparu, laissant la place à GOTS, écolabel international des textiles biologiques. GOTS garantie des produits dont la matière première est issue de l’agriculture biologique et limite l’utilisation de certaines substances pour la transformation des fibres.

Avantages / Inconvénients

  • Le label est sur la même longueur d’onde que les écolabels bio européens. Il s’inscrit dans la lutte pour le développement durable en requérant un mode de production respectant l’équilibre naturel végétal et animal.
  • Mais comme ses semblables, son cahier des charges ne comporte aucun critère en matière de suivit du cycle de vie (emballage, transport, transformation, élimination…) ni de critères sociaux et économiques (conditions de travail, rémunération…) ou sanitaires (équilibre nutritionnel du produit fini…).
  • Bien que Néerlandais, l’écolabel peut également être aperçu dans des magasins français.

Pour plus d’information, visitez le site de skal.nl (anglais et néerlandais)

Liens utiles pour plus d’information sur le label EKO

14 octobre 2014 |


Demeter : le label de la biodynamie

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L’écolabel Demeter est un label de certification pour des produits issus de l’agriculture biodynamique. La biodynamie (ou agriculture biologique dynamique) est un système de production agricole proposé en 1924 par Rudolf Steiner qui considère une ferme comme un organisme vivant dont la diversification, l’interaction des éléments et l’autonomie sont essentielles. Pour plus d’information sur la biodynamie, voici une définition proposée sur le site de la Maison de l’Agriculture Bio-Dynamique.

L’écolabel concerne essentiellement le domaine de l’alimentation biologique mais des référentiels plus spécifiques ont été élaborés pour le textile, le vin, la bière et l’apiculture. On peut le retrouver sur toutes sortes de produits alimentaires (farine, huile, pâtes, plats préparés, vins, …) ainsi que sur des produits textiles en coton, chanvre, laine, soie…

Demeter est une organisation à but non-lucratif d’envergure internationale. L’utilisation de son label est volontaire pour tout produit répondant aux critères du cahier des charges et les contrôles sont réalisés par un organisme de certification indépendant.

Points clefs du cahier des charges

  • Demeter garantie des produits élaborés selon les méthodes de l’agriculture bio-dynamique et implique donc un mode de production respectueux de l’environnement et du principe du développement durable. Parmi les points essentiels du système, on notera la présence obligatoire du bétail qui contribue grandement à l’autonomie de la ferme (fertilité des sols), le respect des saisons et des cycles cosmiques, des méthodes de récoltes spécifiques selon les produits…
  • Les produits certifiés Demeter respectent les standards européens en matière de produits issus de l’agriculture biologique.
  • Pour le textile, un produit certifié garantie à la fois une origine bio-dynamique mais doit également répondre aux standards de l’International Natural Textiles Association (label Naturtextil).

Avantages / Inconvénients

  • L’écolabel respecte les normes européennes et va même au delà avec des critères exigeants concernant les méthodes de production. Mais comme de nombreux écolabels, il ne comporte pas de critères sociaux, sanitaires ou économiques (conditions de travail, rémunération…) ni ne tient compte du cycle de vie des produits et de leur équilibre nutritionnel en ce qui concerne l’alimentation.
  • Pour le textile, on retrouve par contre des critères sociaux et sanitaires ainsi qu’un référentiel strict garantissant des produits de qualité.
  • On le retrouve essentiellement dans des magasins bio mais très peu dans la grande distribution.

Liens utiles pour plus d’information sur le label Demeter

14 juillet 2014 |

Cosmos-Standard, écolabel des cosmétiques

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Le label Cosmos a vu le jour en 2008. Il est né de l’union d’organismes et de labels tels que BDIH, Cosmebio, EcoCert Greenlife, ICEA et SOIL Association afin de combler le vide en matière d’écolabel commun dans le domaine des cosmétiques. Cosmos vise à développer un standard international pour les cosmétiques bio et naturels et devrait remplacer, d’ici à 2012, les écolabels mentionnés précédemment. Il concerne l’ensemble des produits cosmétiques ayant un impact moindre sur l’environnement tels que des crèmes corps et visage, savons, shampoings, …

Son utilisation est volontaire pour tout produit répondant aux critères du cahier des charges. Depuis le 4 mai 2010, l’association COSMOS-standard AISBL est en charge de l’attribution du label. Les contrôles sont réalisés par des organismes certificateurs indépendants tels que Ecocert et Qualité France pour la France.

Les points clefs du cahier des charges

  • Le label garantie que 95% des ingrédients d’origine végétale sont issus de l’agriculture biologique et 10 à 30% du produit fini est certifié bio (sans prise en compte de l’eau). La chimie de synthèse est limitée à 5% et les ingrédients de synthèse sont quant à eux interdits (à l’exception de 2% de produits répertoriés sur une période de 3 ans pour laisser le temps aux fabricants d’adapter leurs formules).
  • Cinq catégories d’ingrédients autorisés sont mentionnées dans le référentiel : l’eau et les ingrédients minéraux, les agro-ingrédients physiquement et chimiquement transformés et un dernier groupe contenant le reste des ingrédients, pas toujours écologiques pour certains mais dont aucun équivalent n’est disponible pour le moment (comme les conservateurs)
  • Les OGM et ingrédients d’origine animale (à l’exception de ceux produits naturellement par les animaux tels que le miel, le lait, les oeufs…) sont interdits tout comme les tests réalisés sur des animaux.
  • L’utilisation d’emballages biodégradables et recyclables est requise.
  • Le label encourage l’utilisation de la chimie verte et des sources d’énergie renouvelable. Il favorise également la transparence des contrôles

Avantages / Inconvénients

  • Les critères du label sont très proches des référentiels européens qu’il devrait prochainement remplacer. Ils oeuvrent pour une approche plus respectueuse de l’environnement.
  • Le pourcentage d’ingrédients certifiés bio dans le produit fini semble très faible (entre 10 et 30% selon les sources rencontrées). Cependant, il faut savoir que l’eau n’est pas labellisable et qu’elle peut représenter de 50 à 60% du produit fini.
  • Cependant, comme beaucoup d’écolabels, il ne prend pas en compte la dimension sociale (conditione de travail, rémunération…) ni l’ensemble du cycle de vie du produit (transport, destruction…).
  • Aucune représentation visuel du label n’a pour le moment vu le jour, ceci dans le but de ne pas ajouter un logo de plus sur le marché alors que certains commencent tout juste à être reconnus du public. Une mention certifiant que le produit respect la charte Cosmos apparaît donc aux côtés des logos nationaux. Cela peut tout de même représenter un inconvénient pour faire connaître le label aux consommateurs.
  • Le label a été officiellement lancé début février 2010. Ayant quelque peu tardé à voir le jour et certains points concernant des intérêts politiques et économiques posant problèmes, des organismes se sont désolidarisés du projet d’harmonisation et ont créés leur propre label cosmétiques Natrue

Liens utiles pour le label COSMOS-standard

9 juillet 2014 |

Le Label BIO allemand

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BIO est un écolabel officiel allemand équivalant à notre écolabel bio français AB – Agriculture Biologique. Il vise à mettre en avant des produits garantissant un impact moindre sur l’environnement et œuvrant pour le développement durable. On le retrouve apposé essentiellement sur des produits alimentaires (produits laitiers, épices, féculents, boissons…) ainsi que quelques produits cosmétiques tels que des savons ou des crèmes de soin.

L’utilisation du label est volontaire pour tout produit répondant aux critères du cahier des charges. Les contrôles sont essentiellement réalisés par Stiftung Warentest, une association de consommateur indépendante, agréée par le gouvernement allemand.

Points clefs du cahier des charges

  • Le label BIO garantie des produits composés au minimum de 95% d’ingrédients issus de l’agriculture biologique, c’est à dire d’un mode de production respectueux de l’environnement.
  • Parmi ses critères, on retrouve l’interdiction d’utiliser des pesticides ou tout autre produit chimique de synthèse, des engrais minéraux, des traitement radioactifs, des graines hybrides, des OGM…
  • Il garantie également le respect de la dignité animale et l’absence d’antibiotiques ou d’hormones de croissance dans leur nourriture.

Avantages / Inconvénients

  • Ce logo est très présent en France dans des boutiques spécialisées où l’on retrouve de nombreux produits alimentaires bio importés d’Allemagne (le commerce des produits bio étant plus développé outre-Rhin).
  • Comme d’autres écolabels nationaux, il s’est aligné sur le label bio européen.

Liens utiles concernant le label BIO allemand

1 juillet 2014 |

Label Social Belge

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Le Label Social est un label officiel Belge. Créé en 2002 par les autorités publiques du pays, il met en avant des produits ou services réalisés dans le respect de critères sociaux définis dans le référentiel du label. Il concerne tous les domaines, sans distinction aucune et s’intéresse tout particulièrement aux conditions de travail des salariés, aux conditions de fabrication d’un produit ou de fourniture d’un service. Contrairement à l’ensemble des écolabels proposés dans cette catégorie, il ne comporte donc aucun critère environnemental mais uniquement social. Il s’agit d’un des premiers labels sociaux à voir le jour en Europe.

Il s’agit d’un label volontaire pour tout produit ou service répondant aux critères du référentiel. Les contrôles sont réalisés par des organismes indépendants du label et de la marque du produit labellisé. Les entreprises souhaitant utiliser le label doivent elles-mêmes choisir et financer un organisme de certification accrédités.

Les points clefs du cahier des charges

  • Les critères du label reprennent les conventions standards de l’Organisation internationale du travail (OIT).
  • On peut notamment retrouver cinq critères de base représentant les normes de l’OIT sur le site du label :

“* un âge minimum pour le travail des enfants et interdiction des pires formes de travail des enfants (C 138 et 182)

* l’interdiction de discrimination en matière d’emploi et de rémunérations (C 100 et 111)

* l’interdiction de travail forcé (C 29 et 105)

* le droit à la liberté syndicale (C 87)

* le droit d’organisation et de négociation collective (C 98)”

  • Pour qu’un produit puisse être labellisé, le label demande à ce que toute la chaîne de production soit mentionnée au moment de la demande et réponde aux critères du référentiel. Cependant, s’il n’est pas possible pour l’entreprise de définir l’ensemble du processus de production, un certain nombre de critères minimaux devront aux moins être applicables.

Avantages / Inconvénient

  • Ce label est un des premiers labels sociaux en Europe et mérite donc d’être mentionné parmi cette liste d’écolabel. Cependant, le logo du Label Social ne garantie pas la qualité ni l’origine d’un produit mais seulement le respect de critères sociaux lors du processus de fabrication.
  • Celui-ci est également très peu présent sur le marché actuel. En effet, très peu d’entreprises en ont fait la demande et reçu la permission de l’apposer (actuellement au nombre de six). La liste des produits labellisés figure sur le site du Label Social et ne concerne que des produits belges. Il y a dont très peu de chance de croiser ce logo dans les boutiques françaises !

Liens utiles pour plus d’info sur le Label Social Belge

14 mai 2014 |

NF Environnement, l’écolabel officiel français

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NF Environnement, créé en 1991, est le label écologique officiel français. Il concerne tous les produits et services qui garantissent « un impact négatif moindre sur l’environnement et une qualité d’usage satisfaisante par rapport à d’autres produits ou services analogues présents sur le marché » tout au long de leur cycle de vie (à l’exception des produits pharmaceutiques, alimentaires et du secteur automobile). Les catégories de produits écologiques concernés sont l’ameublement, les appareils électriques, le bricolage, la bureautique, le textile, le jardinage, les lubrifiants, la papeterie, les produits d’entretien, d’hygiène, à usage professionnel, les services et la vie domestique (retrouvez le détail des produits sur le site de NF Environnement).

Son utilisation est volontaire pour tout produit répondant aux critères du référentiel lui correspondant. Les contrôles et attributions sont réalisés par AFNOR Certification (l’Association française de normalisation), un organisme certificateur indépendant agréé par les pouvoirs publics.

Points clefs du cahier des charges

  • Les critères varient selon les référentiels mais on tous en commun le respect de l’environnement et du principe du développement durable.
  • L’écolabel français tient compte de l’ensemble du cycle de vie du produit, de l’extraction des matières premières nécessaires à son élaboration à sa destruction. Il s’agit donc d’une approche globale qui considère l’ensemble des impacts environnementaux tels que la préservation de la biodiversité, les pollutions générées (sols, eaux, air, nuisances sonores, déchets… ), l’utilisation des ressources renouvelables et non renouvelables ainsi que la qualité du produit et ses répercussions sur le consommateur.
  • Les référentiels ne sont pas définitifs. Des révisions sont réalisées pour permettre au label de s’adapter aux évolutions technologiques et inciter les professionnels à améliorer la qualité de leurs produits.

Avantages / Inconvénients

  • L’écolabel prend en compte l’ensemble du cycle de vie du produit et considère donc la phase post-production (transport, distribution, transformation, élimination… ).
  • Cependant, la reconnaissance du label est encore limitée. Il est surtout connu des Français pour des produits tels que les fournitures scolaires ou de bureau.
  • Comme l’ensemble des écolabels officiels, il ne prend pas en compte les critères sociaux (conditions de travail, rémunération… )

Liens utiles pour l’écolabel NF-Environnement

14 mars 2014 |

GOTS, Global Organics Textile Standard

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GOTS (Global Organics Textile Standard) est l’écolabel international des textiles naturels et biologiques. Il a vu le jour en 2008 suite à l’union de quatre organismes :

Le label a pour but de certifier, comme son nom l’indique, l’origine naturelle et biologique des textiles tels que le coton, la laine, le chanvre, la soie… Il œuvre pour une harmonisation des standards à l’échelle internationale dans le domaine du textile, en vue d’amoindrir l’impact de la production sur l’environnement et pour une approche plus respectueuse pour la biodiversité.

L’utilisation du label est volontaire pour tout produit répondant aux critères du cahier des charges. Les contrôles sont réalisés par des organismes de certifications indépendants. On peut notamment citer Control Union, Ecocert pour la France, ETKO, ICEA, IMO, IVN, Japan Organic Cotton Association, Onecert, Oregon Tilth, Soil Association…

Points clefs du cahier des charges

  • Le référentiel du label distingue deux grades de certification :

* les textiles biologique doivent être composés d’un minimum de 95% de fibres textiles d’origine biologique certifiée pour que le produit puisse être labellisé. Le reste peut être composé de fibres synthétiques ou artificielles.

* les textiles à base de fibres biologiques doivent être composés de 70% à 95% de fibres d’origine biologique certifiée (à l’exception des accessoires l’accompagnant). Le pourcentage de fibres non biologiques ne peut excéder 10% du produit fini à l’exception des chaussettes, des collants et des vêtements de sport avec un maximum de 25%.

  • Dans les deux cas, la présence d’une même fibre d’origine biologique et non biologique au sain d’un même produit est interdite. Le logo doit toujours être accompagné de la composition du produit fini ainsi que du nom de l’organisme de certification.
  • GOTS interdit l’utilisation d’un certains nombres de produits chimiques lors du processus de fabrication. On notera notamment l’interdiction des OGM, de solvants aromatiques et halogénés, de métaux lourds, de colorants comportant des métaux…. La liste complète est disponible sur le site de l’organisme.
  • L’ensemble des étapes de la fabrication est soumis aux contrôles des organismes certificateurs. Le label garantie donc que les fibres d’origine biologique et non biologique ne soient pas mises en contact entre elles et avec des solvants non autorisés. Il garantie également un mode de production respectueux de l’environnement avec des normes visant à minimiser et gérer les déchets produits au cours du processus de fabrication.
  • Le label possède également des critères sociaux s’appliquant essentiellement à l’étape de fabrication. Le référentiel s’appuie sur les normes de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) (droits des travailleurs, conditions de travail, rémunération…)

Avantages / Inconvénients

  • GOTS est un écolabel fiable qui tend à établir un standard en terme de production de textiles biologiques. Certains écolabels ont d’ores et déjà alignés leur référentiel textiles sur celui de GOTS (Ecocert; EKO…).
  • A la lutte pour un environnement plus sain et durable vient s’ajouter une dimension sociale, élément essentiel lorsque l’on sait que de nombreux écolabels ne comportent pas de tels critères.
  • La création du label est encore récente et la présence du logo sur les textiles français se fait donc progressivement.
  • Le référentiel du label ne prend pas en compte le cycle de vie du produit post-production. Le transport, la distribution et l’élimination du produit n’entre pas dans les critères du cahier des charges.

Pour plus d’information, n’hésitez pas à visiter le site de GOTS (en anglais)

Liens utiles pour plus d’info sur le label GOTS

Organismes fondateurs :
Organismes de certification :
Autres :
30 juillet 2013 |

Reconnaître les produits cosmétiques bio : les labels

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Comment reconnaître un produit cosmétique biologique ou écologique ? Le bio, le naturel et le végétal sont à la mode, et les fabricants de cosmétique n’hésitent pas à jouer sur cette image. Pour autant, tous les produits cosmétiques dont l’étiquette laisse penser qu’ils sont naturels, végétaux ou bio, ne le sont pas forcément. Pour bien choisir, faites plutôt confiance aux labels : Cosmebio, Nature & Progrès, BDIH, ou encore le nouveau label Natrue.

Trois principaux types de certifications existent sur le marché des cosmétiques, avec des niveaux d’exigence variables :

  • Biologique (Nature&Progrès, AB) ;
  • Ecologique et biologique (Cosmebio, Natrue) ;
  • Ecologique (Cosmeco, BDIH).

Voici les principaux labels que l’on rencontre en France, du plus rigoureux (Nature&Progrès) aux moins sévères (BDIH et Cosmeco).

Charte Nature&Progrès : ingrédients végétaux 100% bio

Nature&Progrès est une association créée en 1964, regroupant des exploitants agricoles, des transformateurs, des fabricants de cosmétique, des distributeurs et des consommateurs. Elle prône une agriculture biologique, diversifiée, préservant le tissu économique rural et le savoir-faire paysan.

La charte Nature&Progrès est sans doute la plus rigoureuse. Son cahier des charges appliquable aux produits cosmétiques prévoit :

  • 100% des ingrédients végétaux sont certifiés AB, Demeter ou Nature&Progrès (donc bio).
  • Ingrédients interdits : produits d’origine animale (sauf miel, lait, oeufs…), produits de synthèse (additifs, dérivés du pétrole), OGM…

Label AB : ingrédients bio à 95% minimum

Le label AB garantit que 95% des ingrédients du produits sont bio. Il est très rare en cosmétique, puisqu’il ne certifie que les produits d’origine agricole (en cosmétique, il concerne donc principalement les huiles essentielles et les huiles végétales).

Label Cosmebio : naturel à 95%, bio à 10% minimum

Le label Cosmebio est, avec le logo Ecocert, le plus courant en cosmétique : à eux deux, ils concernent 95% des produits cosmétiques certifiés dans le monde.

Cosmebio est une association professionnelle française créée en 2000. Elle regroupe des fabricants, des laboratoires et des distributeurs de produits cosmétiques naturels. Les entreprises adhérentes sont contrôlées et certifiées par un organisme certificateur, Ecocert, qui vérifie qu’elles respectent la charte Ecocert. C’est cette charte Ecocert qui fixe les exigences pour la « cosmétique écologique et biologique certifiée ». Elle prévoit notamment :

  • 95% des ingrédients sont naturels ou d’origine naturelle,
  • Les 5% restants doivent appartenir à une liste d’ingrédients autorisés.

Et aussi :

  • 95% des ingrédients végétaux certifiables sont bio,
  • 10% au moins du total des ingrédients doit être bio.

Les entreprises peuvent être contrôlées par Ecocert et apposer le logo Ecocert sur leur produit sans pour autant adhérer à Cosmebio. Dans ce cas, elles ne peuvent pas utiliser le logo Cosmebio.

A noter que le pourcentage d’ingrédients bio est très variable selon les marques. Les fabricants les moins qualitatifs se limiteront aux 10% réglementaires, d’autres, plus impliqués, pourront aller jusqu’à 80, voire 100% d’ingrédients végétaux bio. Ces teneurs varient aussi en fonction de la nature du produit (shampooing, crème, huie de massage…).

Label Cosmeco: naturel à 95%, bio à 5% minimum

Le label Cosmeco (pour « cosmétique écologique certifiée ») est géré par l’association Cosmebio. Il est moins exigeant que le label Cosmebio, notamment en ce qui concerne la proportion d’ingrédients bio. Il est assez peu courant.

  • 95% des ingrédients sont naturels ou d’origine naturelle,
  • Les 5% restants doivent appartenir à une liste d’ingrédients autorisés.

Et par ailleurs,

  • 50% des ingrédients végétaux certifiables sont biologiques,
  • 5% au moins du total des ingrédients doit être bio.

Label allemand BDIH: exigences équivalentes à celles du Cosmeco français

Le BDIH est l’union fédérale allemande des entreprises industrielles et commerciales pour les médicaments, les produits diététiques, les compléments alimentaires et les soins corporels. Cette association a été créée en 1951, et la branche « cosmétique » existe depuis 1996. Le BDIH certifie des produits cosmétiques naturels fabriqués par une cinquantaine d’entreprises situées en Allemagne, en Suisse, en Belgique, en Autriche et aux Pays-bas. On le trouve donc sur les produits allemands (Logona, Lavera, Santé…).

Le cahier des charges du label BDIH est similaire à celui de Cosmeco, avec, entre autres, les critères suivants :

  • Ingrédients naturels, issus du règne végétal (OGM exclus) ou minéral.
  • Priorité aux produits végétaux de culture bio, mais sans minimum obligatoire (% libre en fonction de la disponibilité des matières premières). Seuls certains ingrédients d’origine végétale (huiles, extraits de plantes) doivent obligatoirement être bio. C’est ce point qui est souvent critiqué, considéré comme trop laxiste.
  • Pas d’ingrédients issus de la pétrochimie (paraffine, silicone), pas de conservateurs, parfums ou colorants de synthèse.
  • Bases lavantes et émulsifiants d’origine végétale.
  • Pas d’ingrédients d’origine animale sauf issus de l’animal vivant (miel, etc.).

Une liste positive mentionne 690 ingrédients autorisés (sur les 20.000 ingrédients répertoriés en cosmétique conventionnelle). Les composants ne figurant pas sur cette liste sont interdits.

Le dernier-né : le label Natrue

Ce label a été lancé par les pionniers de la cosmétique naturelle en Europe, essentiellement des entreprises allemandes et suisses comme Weleda, Dr Hauschka, ou Logona. Les premiers produits certifiés ont fait leur apparition début 2009 (notamment chez Weleda). L’originalité de ce label est de proposer 3 niveaux de certification.

  • Une étoile : cosmétique naturel.
  • Deux étoiles : cosmétique naturel partiellement biologique (70% des ingrédients d’origine végétale ou animale sont bio, teneurs élevées en substances naturelles non dénaturées).
  • Trois étoiles : cosmétique naturel et biologique (95% des ingrédients d’origine végétale ou animale sont bio, teneurs très élevées en substances naturelles non dénaturées).

Le label Natrue 3 étoiles est très difficile à obtenir, tant les contraintes sont importantes.

14 mai 2013 |

Ecolabel Européen

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L’Ecolabel Européen est le label écologique officiel de l’Union Européenne (UE) créé en 1992 par la Commission européenne. Il peut-être attribué à l’ensemble des produits et services écologiques de l’Union qui garantissent un impact réduit sur l’environnement au cours de leur cycle de vie tout en assurant une qualité comparable aux produits similaires (à l’exception des produits pharmaceutiques, alimentaires et du secteur automobile). On peut donc le retrouver apposé sur le papier, textile, l’électroménager, la peinture, télévision…

Son utilisation est volontaire pour tout produit répondant aux critères du référentiel lui correspondant. Ceux-ci sont communs à l’ensemble des pays membres de l’UE. Comme l’ensemble des écolabels officiels, les contrôles et attributions sont réalisés par des organismes indépendants propres à chaque État membre. En France, c’est AFNOR Certification qui en a la charge.

Points clefs du cahier des charges

  • Il existe une trentaine de référentiels (consultables sur le site de l’écolabel européen) dont les critères varient selon la catégorie des produits concernés. Ils œuvrent cependant tous pour une approche plus favorable à l’environnement et au développement durable ainsi qu’à la qualité des produits labélisés.
  • L’écolabel européen tient compte de l’ensemble du cycle de vie du produit, de l’extraction des matières premières nécessaires à son élaboration jusqu’à sa destruction. Il s’agit donc d’une approche globale qui considère l’ensemble des impacts environnementaux tels que la préservation de la biodiversité, les pollutions générées (sols, eaux, air, nuisances sonores, déchets… ), l’utilisation des ressources renouvelables et non renouvelables ainsi que la qualité du produit et ses répercussions sur le consommateur.
  • Des révisions sont réalisées tous les trois ans pour permettre au label de s’adapter aux évolutions technologiques et ainsi inciter les professionnels à améliorer la qualité de leurs produits.

Avantages / Inconvénients

  • Parmi les points positifs, on peut notamment relever que l’écolabel prend en compte toutes les étapes de la vie du produit et donc le transport, la distribution, transformation…
  • Cependant, pour pouvoir être applicable dans l’immédiat, les référentiels de l’écolabel sont élaborés de sorte à ce que 30% des produits déjà existant puissent répondre aux critères sans avoir à subir d’adaptation. De ce fait, ses exigences sont quelques peu restreintes. Mais les révisions tous les trois ans doivent permettent d’améliorer et d’élever les standards.
  • Comme l’ensemble des écolabels officiels, il ne prend pas en compte les critères sociaux (conditions de travail, rémunération… )
  • L’écolabel européen n’est pas encore très répandu et donc peu connu. Certains produits n’ont également pas encore de référentiels, ce qui est un peu gênant pour un écolabel européen officiel.

Liens utiles pour l’Ecolabel Européen

14 avril 2013 |
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