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Reconnaître les produits cosmétiques bio : les labels

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Comment reconnaître un produit cosmétique biologique ou écologique ? Le bio, le naturel et le végétal sont à la mode, et les fabricants de cosmétique n’hésitent pas à jouer sur cette image. Pour autant, tous les produits cosmétiques dont l’étiquette laisse penser qu’ils sont naturels, végétaux ou bio, ne le sont pas forcément. Pour bien choisir, faites plutôt confiance aux labels : Cosmebio, Nature & Progrès, BDIH, ou encore le nouveau label Natrue.

Trois principaux types de certifications existent sur le marché des cosmétiques, avec des niveaux d’exigence variables :

  • Biologique (Nature&Progrès, AB) ;
  • Ecologique et biologique (Cosmebio, Natrue) ;
  • Ecologique (Cosmeco, BDIH).

Voici les principaux labels que l’on rencontre en France, du plus rigoureux (Nature&Progrès) aux moins sévères (BDIH et Cosmeco).

Charte Nature&Progrès : ingrédients végétaux 100% bio

Nature&Progrès est une association créée en 1964, regroupant des exploitants agricoles, des transformateurs, des fabricants de cosmétique, des distributeurs et des consommateurs. Elle prône une agriculture biologique, diversifiée, préservant le tissu économique rural et le savoir-faire paysan.

La charte Nature&Progrès est sans doute la plus rigoureuse. Son cahier des charges appliquable aux produits cosmétiques prévoit :

  • 100% des ingrédients végétaux sont certifiés AB, Demeter ou Nature&Progrès (donc bio).
  • Ingrédients interdits : produits d’origine animale (sauf miel, lait, oeufs…), produits de synthèse (additifs, dérivés du pétrole), OGM…

Label AB : ingrédients bio à 95% minimum

Le label AB garantit que 95% des ingrédients du produits sont bio. Il est très rare en cosmétique, puisqu’il ne certifie que les produits d’origine agricole (en cosmétique, il concerne donc principalement les huiles essentielles et les huiles végétales).

Label Cosmebio : naturel à 95%, bio à 10% minimum

Le label Cosmebio est, avec le logo Ecocert, le plus courant en cosmétique : à eux deux, ils concernent 95% des produits cosmétiques certifiés dans le monde.

Cosmebio est une association professionnelle française créée en 2000. Elle regroupe des fabricants, des laboratoires et des distributeurs de produits cosmétiques naturels. Les entreprises adhérentes sont contrôlées et certifiées par un organisme certificateur, Ecocert, qui vérifie qu’elles respectent la charte Ecocert. C’est cette charte Ecocert qui fixe les exigences pour la « cosmétique écologique et biologique certifiée ». Elle prévoit notamment :

  • 95% des ingrédients sont naturels ou d’origine naturelle,
  • Les 5% restants doivent appartenir à une liste d’ingrédients autorisés.

Et aussi :

  • 95% des ingrédients végétaux certifiables sont bio,
  • 10% au moins du total des ingrédients doit être bio.

Les entreprises peuvent être contrôlées par Ecocert et apposer le logo Ecocert sur leur produit sans pour autant adhérer à Cosmebio. Dans ce cas, elles ne peuvent pas utiliser le logo Cosmebio.

A noter que le pourcentage d’ingrédients bio est très variable selon les marques. Les fabricants les moins qualitatifs se limiteront aux 10% réglementaires, d’autres, plus impliqués, pourront aller jusqu’à 80, voire 100% d’ingrédients végétaux bio. Ces teneurs varient aussi en fonction de la nature du produit (shampooing, crème, huie de massage…).

Label Cosmeco: naturel à 95%, bio à 5% minimum

Le label Cosmeco (pour « cosmétique écologique certifiée ») est géré par l’association Cosmebio. Il est moins exigeant que le label Cosmebio, notamment en ce qui concerne la proportion d’ingrédients bio. Il est assez peu courant.

  • 95% des ingrédients sont naturels ou d’origine naturelle,
  • Les 5% restants doivent appartenir à une liste d’ingrédients autorisés.

Et par ailleurs,

  • 50% des ingrédients végétaux certifiables sont biologiques,
  • 5% au moins du total des ingrédients doit être bio.

Label allemand BDIH: exigences équivalentes à celles du Cosmeco français

Le BDIH est l’union fédérale allemande des entreprises industrielles et commerciales pour les médicaments, les produits diététiques, les compléments alimentaires et les soins corporels. Cette association a été créée en 1951, et la branche « cosmétique » existe depuis 1996. Le BDIH certifie des produits cosmétiques naturels fabriqués par une cinquantaine d’entreprises situées en Allemagne, en Suisse, en Belgique, en Autriche et aux Pays-bas. On le trouve donc sur les produits allemands (Logona, Lavera, Santé…).

Le cahier des charges du label BDIH est similaire à celui de Cosmeco, avec, entre autres, les critères suivants :

  • Ingrédients naturels, issus du règne végétal (OGM exclus) ou minéral.
  • Priorité aux produits végétaux de culture bio, mais sans minimum obligatoire (% libre en fonction de la disponibilité des matières premières). Seuls certains ingrédients d’origine végétale (huiles, extraits de plantes) doivent obligatoirement être bio. C’est ce point qui est souvent critiqué, considéré comme trop laxiste.
  • Pas d’ingrédients issus de la pétrochimie (paraffine, silicone), pas de conservateurs, parfums ou colorants de synthèse.
  • Bases lavantes et émulsifiants d’origine végétale.
  • Pas d’ingrédients d’origine animale sauf issus de l’animal vivant (miel, etc.).

Une liste positive mentionne 690 ingrédients autorisés (sur les 20.000 ingrédients répertoriés en cosmétique conventionnelle). Les composants ne figurant pas sur cette liste sont interdits.

Le dernier-né : le label Natrue

Ce label a été lancé par les pionniers de la cosmétique naturelle en Europe, essentiellement des entreprises allemandes et suisses comme Weleda, Dr Hauschka, ou Logona. Les premiers produits certifiés ont fait leur apparition début 2009 (notamment chez Weleda). L’originalité de ce label est de proposer 3 niveaux de certification.

  • Une étoile : cosmétique naturel.
  • Deux étoiles : cosmétique naturel partiellement biologique (70% des ingrédients d’origine végétale ou animale sont bio, teneurs élevées en substances naturelles non dénaturées).
  • Trois étoiles : cosmétique naturel et biologique (95% des ingrédients d’origine végétale ou animale sont bio, teneurs très élevées en substances naturelles non dénaturées).

Le label Natrue 3 étoiles est très difficile à obtenir, tant les contraintes sont importantes.

14 mai 2013 |

Le beurre de karité, nourrissant et réparateur

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Le beurre de karité est un produit utilisé de manière traditionnelle en Afrique de l’Ouest. Nourrissant et assouplissant, il restaure l’hydratation des peaux sèches et son action réparatrice fait de lui un bon soin anti-rides naturel. En masque, en massage ou en soin cutané, pour le corps, le visage ou les cheveux, adoptez-le cet hiver !

De l’arbre au beurre : le karité, un produit d’origine naturelle

Le karité est un arbre qui pousse en Afrique de l’Ouest. Ses fruits, semblables à des avocats, contiennent un noyau, qui renferme lui-même une amande riche en matières grasses. La fabrication artisanale du beurre de karité ne fait intervenir aucun produit chimique : les amandes sont concassées, torréfiées et broyées, et la pâte ainsi obtenue est fondue et décantée, afin de la débarrasser d’éventuelles impuretés. Le produit ainsi obtenu est de couleur blanc crème, et son odeur est assez marquée : c’est le beurre de karité brut. Cependant, de nombreux beurres de karité sont malheureusement fabriqués de manière industrielle : l’extraction fait intervenir des solvants chimiques, ce qui permet un meilleur rendement et un prix de vente plus attractif.

Artisanaux ou industriels, la plupart des beurres de karité que l’on trouve en Europe sont raffinés : le procédé de raffinage a pour objectif de stabiliser le beurre brut et de le désodoriser. On obtient ainsi une pâte blanche, inodore, et qui se conserve mieux que le beurre brut.

Composition et propriétés

Le beurre de karité est riche en acides gras saturés (qui lui confèrent sa texture plutôt solide à température ambiante mais fondante au contact de la peau) et insaturés, en insaponifiables (esters cinnamiques, parkeol, alpha et beta amyrine…), et il renferme des vitamines E et A, ainsi que des squalènes. Il est comestible, mais ce sont surtout ses propriétés cosmétiques qui sont intéressantes : nourrissant, assouplissant et réparateur, il est utilisé pour les soins de la peau et des cheveux :

  • Hydratation et assouplissement des peaux sèches ou abîmées (crevasses, perte d’élasticité…) ;
  • Soin capillaire réparateur pour cheveux secs et cassants ;
  • Prévention des vergetures (grossesse) ;
  • Soin anti-âge pour les peaux matures (en Afrique, on appelle le karité « arbre à rajeunir » ou encore « arbre aux mille vertus ») ;
  • Protection de la peau et des cheveux contre les agressions extérieures : froid, soleil, sel des bains de mer ;
  • Hydratation et protection des peaux fragiles, notamment celle des bébés…

Le beurre de karité en pratique

Le beurre de karité s’utilise pur, comme celui de la marque Cattier, ou enrichi d’huiles végétales, comme celui de chez Melvita : en masque (cheveux), en massage (soins du corps) ou encore en soin quotidien (mains, visage, cou, décolleté…), par exemple pour remplacer une crème de nuit.

Il entre aussi dans la composition de nombreux produits cosmétiques : crèmes, laits corporels (Druide), soins après-soleil (Weleda), baumes de massage, savons (Centifolia), masques, baumes à lèvres (Druide), laits de toilette pour bébé (Coslys, Weleda)… Dans la liste des ingrédients, il est indiqué sous le nom Butyrospermum parkii (nom INCI).

Bon à savoir pour ne pas se laisser abuser par les étiquettes : plus les termes « Butyrospermum parkii » arrivent en tête de liste des ingrédients, plus le produit renferme une proportion élevée de beurre de karité !

14 janvier 2013 |


Comment reconnaitre un produit écologique ?

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Les écolabels existent accompagner les consommateurs à être plus responsable dans leurs achats. Les écolabels font ressortir des produits ou services plus respectueux de l’environnement et ce, tout au long de leur cycle de vie. Voici ce qu’il faut savoir pour bien acheter écolo

En France, c’est l’AFNOR (organisme indépendant) qui est chargé de délivrer les certifications pour les les 2 écolabels existants (NF Environnement et Ecolabel Européen). L’AFNOR ventile ces produits et services sont dans une cinquantaine de catégories (telles que ameublement, appareils électriques, produits d’entretien, services d’hébergement touristique …). La liste complète des catégories des ecolabels (NF Environnement et Ecolabel Européen) est disponible sur le site www.ecolabels.fr.

Répondant à des critères environnementaux très stricts régulièrement revus à la hausse, les écolabels sont en permanence à l’écoute des marchés et des consommateurs, de plus en plus attentifs aux enjeux de leur consommation… Ces critères sont le résultat de négociations entre représentants d’industriels, d’associations de consommateurs et de protection de l’environnement, de distributeurs et des pouvoirs publics.

La garantie écolabel s’appuie sur 5 fondamentaux :

  • une efficacité équivalente à celle des autres produits
  • des labels soutenus par les pouvoirs publics depuis 1991.
  • des cahiers des charges élaborés en concertation avec les parties prenantes : fabricants, distributeurs et associations. Totalement transparents, ils sont consultables sur le site internet www.ecolabels.fr.
  • un contrôle régulier par un organisme indépendant.
  • des critères écologiques portant sur l’ensemble du cycle de vie des produits. Le cycle de vie reprend l’ensemble des étapes de la vie d’un produit ou d’un service. Chaque étape peut avoir des impacts écologiques : l’écolabel est la seule certification qui les prend en compte pour élaborer le cahier des charges applicable à chaque catégorie.

En choisissant des produits ou services qui sont écolabellisés, vous contribuez à la protection de l’environnement, vous faites un vrai geste écologique !

Une campagne de promotion de ces écolabels est actuellement en cours… en voici un extrait :

Pour aller plus loin au sujet des écolabels officiels (quels sont leurs principes, quelles garanties apportent-ils ? Le cycle de vie des produits, qui choisit les catégories de produits / services ?…), vous pouvez visiter le site édité par l’AFNAOR : www.simplementecolabel.fr

Un petit Quiz sur les écolabels ?

Et si consommer écologique était plus simple ?

14 septembre 2012 |

Economiser l’eau : Ecogestes et bonnes solutions

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Vous l’avez déjà entendu dire, à la radio, dans une émission télé, par un People qui s’est épris pour cette cause : l’eau est précieuse, il ne faut pas la gaspiller, il faut éteindre le robinet quand on se brosse les dents… Mais savez-vous pourquoi la gestion de l’eau à la maison est-elle si importante ?

L’eau sur Terre en quelques chiffres

La planète est constituée à 70% d’eau, mais l’eau douce ne représente que  2,5% de ce volume. Sachant que la plus grande partie de cette eau est sous forme de glace, ce chiffre diminue encore.

L’eau potable des rivières et des lacs ne représente que 0,3% du volume total d’eau sur Terre. On estime que 9 pays consomment 60% des réserves en eau, 1,5 milliard d’habitants n’ont pas d’accès à l’eau potable, 28 pays souffrent de pénuries régulières d’eau, 1,6 million d’enfants meurent à cause d’une eau malsaine.

Dans nos pays industrialisés, l’eau des nappes souterraines est  pompée pour subvenir à nos besoins croissants… La pénurie s’annonce à long terme  pour nous aussi.

Voilà pourquoi il est nécessaire d’économiser l’eau !

Écogestes pour économiser l’eau

Puisqu’il est question pendant cette semaine du développement durable de changer nos comportements, voici quelques ÉCOGESTES pleins de bon sens (comme souvent) pour économiser l’eau à la maison et au jardin…

Une plomberie saine et sans fuite

Pour économiser l’eau, il faut bien sûr commencer par vérifier sa plomberie et réparer ou faire réparer les fuites… Le goutte-à-goutte en dehors du fait qu’il peut créer une insomnie carabinée, provoquera un écoulement de centaines de litres faisant grimper votre facture d’eau… Une fuite d’eau peut représenter 3500 litres d’eau par an ! Si la fuite est ailleurs que sur un robinet, gare à l’humidité dans votre intérieur. Il en va de même avec votre chasse d’eau… La fuite peut-être plus insidieuse et minuscule, mais elle n’en demeure pas moins une source de gaspillage.

Se laver les mains à l’eau froide

En quoi cela peut bien me faire économiser de l’eau ? Tout simplement, car en attendant de voir arriver l’eau chaude à votre robinet, il se passe des secondes précieuses durant lesquelles l’eau coule pour rien (en moyenne 1,5 litre d’eau…

installer un régulateur de débit (économiseur d’eau)

La pression dans la robinetterie d’une habitation est souvent excessive. La pression idéale de 3 bars est difficile à mesurer, et il est souvent judicieux de s’équiper d’un limitateur de débit d’eau. Pour la cuisine, l’économiseur d’eau s’avère être une excellente solution.

Pour la salle de bain, on peut opter pour un pommeau aérateur de douche qui permettra d’économiser jusqu’à 75% d’eau pendant la douche. L’aérateur ou mousseur fonctionne en créant un appel d’air et forme un mélange d’eau et d’air qui donne un aspect mousseux au jet d’eau qui sort du dispositif.

Toutes ces installations ne nécessitent pas de connaissances particulières en bricolage ! Elles s’installent très simplement avec l’aide d’une simple pince.

Installer un récupérateur d’eau de pluie

Pour ceux qui ont la place (un jardin ou des copropriétaires sympas), installer un récupérateur d’eau de pluie pourra pourvoir à la plupart des besoins de la maison. L’installation d’une cuve enterrée n’est pas des plus simple, mais s’avère une solution très économique à terme pour utiliser l’eau ainsi récupérée (lavage du linge, arrosage du jardin, eau des toilettes, lavage d’une voiture…) L’eau récupérée n’est pas potable.

Limiter la consommation d’eau dans les w.c.

En France, près de 20% de l’eau consommée dans la maison sert pour les w.c. ! Il est possible de réduire considérablement cette surconsommation d’eau en réduisant le remplissage de la cuvette des w.c. : sa capacité est souvent bien supérieure au nécessaire standard. Un écogeste simple à mettre en place consiste à placer une bouteille d’eau (vide) dans la cuve d’eau des w.c.. Le volume d’eau sera réduit d’autant que le volume de la bouteille ! Il existe également des dispositifs de chasse d’eau à double débit (ou chasse d’eau à double commande)… Pour les grosses et petites commissions, le débit est adapté…

choisir une lave vaisselle et un lave linge écologique et économe en eau

Les appareils électroménagers modernes ont considérablement évolué. Un lave-linge consomme aujourd’hui 2 fois moins d’eau qu’il y a dix ans. Prenez soin de bien regarder les étiquettes avant d’acheter, repérez l’écolabel européen et les labels A+ et A++ sur ce type d’appareils. Toujours plus cher qu’un appareil sans label, les économies réalisées par la suite se calculent entre facture d’électricité et facture d’eau !

Utiliser une baignoire spéciale pour bébé

Est-ce que bébé a besoin de toute cette place et de toute cette eau pour prendre son bain ? Pas sûr.

Il existe aujourd’hui des petites baignoires pour bébé pour moins de 20 euros. Le volume d’eau est parfaitement adapté pour bébé et permet de plus d’être à la bonne hauteur pour le laver sans se casser le dos !

Ma maison écologique et économique

Pour équiper votre maison écologiquement, visitez notre rubrique achats pour une maison écologique et bio

12 juin 2012 |

Vin bio : dans le respect de l’homme et de la nature

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Et si on retrouvait le Vin tel qu’il était à son origine ?

C’est la question à laquelle tente de répondre la série de films documentaires In Vino Veritas produite par Enfin Bref Production.

Une série de 4 films documentaires (visibles ci-dessous), de 7 à 12 mn chacun, qui appréhendent sous le nom In Vino Veritas la réflexion suivante :

retrouver le Vin tel qu’il était à son origine, dans le respect de l’Homme et de la Nature. Une nouvelle révolution bio est-elle en marche

Petite introduction au phénomène :

Le consommateur trinque : « santé ?! »

Bien que l’ensemble de nos aliments est aujourd’hui soumise à des contrôles de plus en plus stricts, le paradoxe est bien là : nous somme face à un manque total d’information concernant le vin… Les raisons invoquées sont simples, puisque les vins sont dans leur grande majorité contaminés par toutes sortes de produits chimiques à fortes doses, le lobby de cette industrie florissante ne se préoccupe guère des considérations environnementales, préférant militer pour des bénéfices toujours plus important… Évidemment, au final, c’est le consommateur qui trinque, s’exposant aux dangers que représentent ces agents chimiques.

Un changement s’amorce : une deuxième révolution bio ?

Une opposition s’organise chez certains viticulteurs qui souhaitent proposer un vin vierge de toute agrochimie, même dans les phases de vinification. Un vin issu d’une terre vivante, dans le respect des hommes et de l’environnement : sans forcément parler de vins bio certifiés, c’est une approche de la viticulture naturelle. Il s’agit d’un phénomène mondial en plein essor, permettant d’avancer dans des recherches de nouvelles méthodes de culture, tout en partageant les connaissances acquises par chacun. On se souvient du plateau du Larsac, qui fût le berceau français du refus de l’agriculture intensive, le mouvement s’étend et ses partisans parlent même d’une deuxième révolution bio !

In Vino Véritas en 4 épisodes

­Réalisation : Renaud Arrighi & Pascal Obadia – Image : Pascal Obadia – Musique : Bastien Maurille –

Une réflexion mondiale fait son chemin : retrouver le Vin tel qu’il était à son origine, dans le respect de l’Homme et de la Nature.

Une nouvelle révolution bio est-elle en marche ?

14 avril 2012 |

Le salon de la consommation responsable à Strasbourg

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Ce week end se tenait le salon de la consommation responsable au parc de l’Orangerie à Strasbourg… Petit retour sur cet évènement.

Organisé dans le cadre de la Quinzaine du commerce équitable 2011, on doit ce salon de la consommation responsable était à la Chambre de Consommation d’Alsace en partenariat avec la ville de Strasbourg, la Région Alsace et l’association Colecosol. Le salon s’est tenu au pavillon Joséphine, en plein coeur du parc de l’Orangerie. Au programme, des stands, animations ludiques, restauration et découverte d’actions, de produits, de biens et de services respectueux de la solidarité internationale, de l’environnement, et de l’économie locale. Tous se sont unis autours de ce salon pour se nourrir, s’équiper, se divertir, se déplacer, voyager et s’impliquer autrement !

Voici un petit tour d’horizon des exposants que j’ai pu croisé en flânant dans les allées. Difficile de s’arrêter partout tant l’enthousiasme de chacun m’a lancé de grandes discussions à chaque arrêt…

Se nourrir autrement

Manger bio, manger local, manger équitable et penser solidaire sont les maîtres mots des exposants présent dans le domaine alimentaire

  • Les Jardins de la Montagne Verte : distribuent des paniers de légumes bios sur un mode solidaire puisqu’ils fonctionnent sur le principe des Jardins de cocagne.
  • Organisation Professionnelle des Producteurs Bio d’Alsace : OPABA est le syndicat professionnel qui rassemble tous les agriculteurs biologiques et biodynamiques alsaciens. William accueillait les visiteurs afin de les sensibiliser aux bienfaits de l’agriculture biologique. C’était aussi l’occasion d’annoncer l’arrivée de l’évènement bio de l’année : Le printemps bio
  • Les jardins de Gaïa : des spécialistes du thé bio et équitable.
  • Artisans du monde : Incontournables dans la vente de produits issus du commerce équitable.
  • Voix Libres : une ONG d’aide aux enfants des mines, des rues, des prisons et des dépôts d’ordures de Bolivie.
  • Pure et Caetera : Une nouvelle enseigne de restauration bio (au maximum) à Strasbourg. Eloïse et Vincent ont osé créer un nouveau concept de “bar à purées“. Sur le principe des bars à tartines qui ont le vents en poupe pour manger sur le pouce, ils ont souhaité apporter une notion d’équilibre alimentaire en plus d’une d’une bonne dose d’écologie, valeurs qui leurs sont chères. Comme quoi le fast food à la française n’est pas un gros mot ! Vous pouvez les retrouver 15 place St Étienne à Strasbourg
  • Stierkopf : producteur de vins et jus de fruits.
  • Le Philistin : vente d’huile d’olive bio de Palestine.

S’équiper et se divertir autrement

Il existe une multitude d’association et d’entreprise proposant des services et des produits pour consommer malin et responsable ! Voici quelques bons plans qui subsisteront après le salon !

  • Emmaüs Mundolsheim : collecte, tri et vente d’objets récupérés auprès de particuliers.
  • Libre Objet : chantier d’insertion et vente d’objets de décoration, cadeaux…
  • Desclicks : formation à Internet et à l’Informatique, revalorisation de matériel informatique.
  • La Maison de Madagascar : artisanat et vêtements du Madagascar.
  • La Bohémia : fabrication de bijoux ethniques dans des matières respectueuses de l’environnement.
  • Alsace Ecoservices : service de location et de nettoyage de couches lavables, ateliers écocitoyens. En pleine semaine internationale de la couche lavable, Stéphane Piette vient présenter son désormais célèbre service de location, nettoyage, et ramassage de couches lavables (Alsace Ecoservices) dont il assure la direction en plus de la gérance d’une boutique en ligne www.zebulange.com consacré à l’univers des bébés bio ! Stéphane ne chôme pas et prend encore le temps de prêcher la bonne parole dans les salons !
  • Envie : Collecte, réparation et vente d’appareils électroménagers d’occasion.
  • Coopenates : un collectifs d’entrepreneurs dans le domaine des services à la personne.
  • Sport Solidarité Insertion : accessibilité au sport à destination des personnes en difficulté et insertion sociale et professionnelle de publics en difficultés.
  • Association Babelle : création d’un lieu de convivialité autour du bien-être et de l’insertion professionnelle.

Se vêtir

La mode écolo se développe. Les tendances étaient représenté par :

  • Une Autre Mode est Possible : boutique de vêtements équitables.
  • Materneco : vente et fabrication de porte bébés.

Se Déplacer

Strasbourg, c’est le bonheur des cyclistes, la belle vie pour les piétons et des solutions alternatives pour les automobilistes !

Voyager autrement

Le tourisme durable et solidaire, ça existe !

  • E-Changeons le Monde : Agréable rencontre avec James, responsable du stand de cette association alsacienne ! C’est en 1998, pendant la mise en place d’un projet médical au Népal, que la réflexion de développer des projets d’implication en faveur des populations locales à commencer à germer. Au fil des jours et des rencontres, les idées se sont structurées pour donner naissance à l’association E-Changeons le Monde. Six années ont été nécessaires à la mise en forme de cet engagement militant en faveur d’un développement durable soutenue par les membres fondateurs de l’association qui partagent ces valeurs, aussi bien dans les pays en voix de développement qu’en France.
    L’association propose aujourd’hui des voyages responsables sur 9 destinations pour partager le quotidien des population, découvrir un pays autrement ! Fuyez les chaises longues des grand hôtels et les formules “All inclusive”, partez à la découverte d’autre horizons avec E-Changeons le Monde !
  • AMSED : promotion et réalisation d’activités d’animation, d’insertion et d’échanges.

S’impliquer

De nombreux acteur de l’économie solidaire étaient également présent :

  • CRES – Alsace : Chambre Régionale de l’Économie Sociale.
  • Ideesol : projet de boutique solidaire mettant en avant les compétences des personnes handicapées et en difficulté d’insertion.
  • Mass-Education International et SME : initiatives locales visant à améliorer l’environnement et le niveau de vie des populations pauvres
  • Sol Alsace : monnaie et systèmes d’échanges solidaires.
  • CCFD-Terre Solidaire / Sidi : promotion de l’initiative économique dans les pays en développement.
  • OXFAM Agir Ici : association de solidarité internationale.
  • La NEF : finance et épargne solidaires.
  • ADEVICO : Association pour le Développement d’une vie plus cohérente, organisation d’ateliers « consommation responsable ».

Au final, j’ai passé un très bon après midi en compagnie de tout ce sympathique petit monde. La fréquentation était au rendez-vous puisque j’ai du interrompre beaucoup de mes conversations pour laisser un peu de place au autre ! Si on comptait assez peu d’évènement pour la quinzaine du commerce équitable en Alsace, celui-ci était vraiment réussi ! En espérant qu’il y aura de nombreuses autres initiatives de ce type, c’est tellement plus sympa de rencontrer pour de vrai !

22 mai 2011 |

Quat’rues, cinq ans, onze collections de vêtements écologiques, équitables et engagés

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Nouvelle collection Quat’rues été 2011 : Equitable, engagée et écologique.

L´équipe Quat´rues souffle sa cinquième bougie ! A cette occasion, le site Quat’rues a fait peau neuve pour le lancement de sa 11ème collection.

Nous vous invitons à découvrir ce rhabillage printanier ainsi que les nombreuses nouveautés en ligne !

Issus du commerce équitable, les vêtements Quat´rues sont fabriqués en coton biologique.

Pour parfaire les étapes d´élaboration des produits, chaque visuel est réalisé aux encres à l´eau, plus résistantes et bien sûr plus écologiques qu´une encre de sérigraphie classique.

«Parce qu’il doit être possible de s’habiller équitablement dans la vie de tous les jours»

Associant équité et écologie, l´équipe Quat’rues n´en est pas moins attachée au côté engagé de ses vêtements. Leurs visuels ont toujours des choses à dire : « Le prix du silence » et « Liberté d’Expression » traitent d’un sujet malheureusement toujours d´actualité, « Véhicule pour Epris de Liberté et d’Oxygène» est la phrase associée au visuel « Vélo », ou encore la « les armes de distraction massive » et l´ « accès à l´éducation pour tous » sont quelques-uns des thèmes  abordés.

«Parce qu’il y aura toujours des choses à dire et des images pour en parler»

Voir tous les visuels des collections de vêtements bio équitables Quat’rues : cliquez ici

Vous pouvez aussi retrouver la philosophie de Quat’rues, ses labels et certifications sur la page démarche et les lieux ou manifestations où retrouver la marque

Pour découvrir toute la nouvelle collection de t-shirt bio équitables été 2011, c’est par ici : www.quat-rues.com

2 mai 2011 |

Changeons nos comportements !

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La semaine du développement durable : du 30 mai au 5 juin 2015

La Semaine du développement durable est devenu un grand rendez-vous annuel de sensibilisation au développement durable. Tous les ans le ministère du Développement durable fait participer des collectivités, des services publics, des entreprises, des associations, mais aussi des établissements scolaires à des évènements pour la promotions des principes du développement durable. Une bonne occasion pour se remettre en question.

Des comportements plus responsables

Pour cette édition le thème phare de la semaine est toujours « changeons nos comportements »

L’objectif  est bien sûr  de sensibiliser les Français aux impacts de chaque geste qu’ils peuvent faire et les inciter à adopter des comportements plus responsables.

En 2015, la Semaine du développement durable devient européenne ! Attention, notez bien dans vos agendas son changement de dates : du samedi 30 mai au vendredi 5 juin et de nom : Semaine européenne du développement durable (SEDD).

Voici quelques exemples où nos comportements peuvent être améliorés…

Acheter responsable

Tout ce que nous achetons provoque des impacts importants sur l’environnement !

Il est vital de privilégier des produits éco-conçus, des produits bio, peu ou pas emballés, dont les conditions de fabrication sont peu nuisibles à l’environnement… Les labels et les étiquettes nous nous aident à mieux choisir. Le commerce équitable fait aussi partie des achat responsables que nous pouvons faire. En effet, le commerce équitable assure une juste rémunération du travail des producteurs les plus défavorisés,  garanti le respect des droits des personnes, et favorise le plus souvent la préservation de l’environnement.

Un spot TV est diffusé pendant toute la semaine, avec pour objectif de faire connaitre les écolabels auprès du grand public.

Se déplacer autrement

Fuyons la voiture ! Vive le vélo ou les transport en commun ou encore le covoiturage. On sait qu’il existe de nombreux moyens, astucieux et souvent plus économiques, pour se déplacer autrement. Bon c’est facile à dire, mais pas simple pour celui qui doit faire 50km pour aller bosser tous les jours… On sait qu’il existe de nombreux moyens, astucieux et souvent plus économiques, pour se déplacer autrement. Cette semaine est peut-être l’occasion d’y réfléchir pour trouver des solutions

Réduire les déchets

Tous les ans, un français rejette environ 360 kg de déchets, c’est énormes. Vous avez un petit bout de jardin ? On peut acheter un bac à compost ou se le fabriquer soi-même ! On peut tester les couches lavables pour bébé, Recycler, trier, passer à la déchetterie, refusons les sacs en plastique et prenons un cabas pour faire nos courses, évitons les produits suremballés… Nous avons tous la possibilité de réduire nos déchets !

Une maison écologique et économique pour vivre mieux

A la maison, c’est aussi l’occasion de faire un bilan sur sa (sur) consommation d’énergie, d’eau… On peut appliquer des gestes simples, mettre en œuvre des solutions concrètes, pour le développement durable… Préférer des installations utilisant des énergies renouvelables, faire des économies d’eau, adopter des gestes simples, impliquer nos enfants (qui se prennent au jeu encore plus vote que nous)

Nous ne pouvons pas forcément tous changer nos comportements du jour au lendemain, mais en y pensant régulièrement, nous pouvons chacun de notre coté aider et contribuer à préserver notre environnement tout en donnant de meilleures habitudes à nos enfants !

Pour connaitre le programme des manifestations de la semaine du développement durable 2011, suivez ce lien : www.semainedudeveloppementdurable.gouv.fr

26 avril 2011 |

Des vêtements bio équitables qui ont du chat

Commentaires fermés sur Des vêtements bio équitables qui ont du chat

Connaissez-vous Monsieur Chat L’Heureux ?

M.C.L.H. pour les intimes est une marque de vêtements bio équitables, plus particulièrement de basics comme les t-shirt bio, les sous-vêtements homme ou encore les chaussettes.

Monsieur Chat L’Heureux n’a pas froid aux yeux et porte sa griffe sur des caleçons pour homme, tee-shirt bio ou encore chaussettes avec une bonne humeur et surtout dans une quête de sens et de retour à l’essentiel. Voilà pourquoi Monsieur Chat L’Heureux a choisi de n’avoir recours qu’à du coton biologique et labelisé Max Havelaar.

Pourquoi du coton bio et équitable ?

Du coton bio équitable pour lutter contre l’une des cultures les plus polluantes au monde et faire en sorte que ses basics, en plus d’être bien coupés, respectent ses valeurs et l’environnement.

Monsieur Chat L’Heureux excelle dans l’art de savoir faire les choses bien. Ses basics se démarquent par leurs petites touches discrètes mais qui en jettent. Il soigne les packagings et les produits comme s’ils étaient les siens.

Du petit point de couture plus foncé que le reste aux petites notes humoristiques cachées soigneusement dans le packaging, Monsieur Chat L’Heureux ne laisse rien passer. Rien n’est trop beau pour faire plaisir à ses adeptes.

Les étapes de fabrication

Culture du coton  0% OGM 0% Chimique 100% Biologique

S’appuyant sur des modes de culture traditionnels, le coton ne présente aucune trace de produits chimiques ou d’OGM. Pour offrir un coton 100% biologique et en accord avec nos valeurs, les exploitations familiales sont rigoureusement contrôlées (conditions de travail, qualité des fleurs et respect de l’environnement).

Égrenage

L’égrenage constitue une étape clé de la transformation du coton. Elle permet en effet de débarrasser la matière de toutes les impuretés pouvant altérer sa qualité.Le coton nettoyé est finalement compressé pour obtenir des bales de coton.

Filature

La filature a pour but de transformer les bales de coton en fils. L’équipe en charge de cette étape effectue de nombreux tests afin d’être sûre de la qualité, de la régularité, de la longueur et de la solidité des fils.

Tissage

Les fils sont ensuite tissés afin d’obtenir des rouleaux prêts à être teints. Lors de cette étape, on contrôle qu’aucun élément étranger ne s’est glissé dans le tissu.

Teinture

Lors de la teinture, nous n’utilisons ni produits chlorés ni métaux lourds. Les risques d’intoxication des ouvriers sont ainsi réduits au maximum. Par ailleurs, les risques d’allergies des adeptes de Monsieur Chat L’Heureux sont significativement écartés.

Confection

Respectant les plus strictes normes de sécurité et dotés de machines de dernière génération, nos ateliers garantissent un travail minutieux et de grande qualité. Par ailleurs, nous nous sommes engagés à des conditions de travail décentes, à l’allègement du travail des plus jeunes et au plafonnement des horaires de travail.

En résumé : un chat heureux et plein de projets

Monsieur Chat L’Heureux se porte bien et vient de mettre en ligne son nouveau site web ! Il chasse les bugs et invite les visiteurs à les traquer pour gagner une paire de chaussette. Il se murmure également de nouveaux produits bio équitables dans l’univers de la mode équitable comme une chaussure de tennis…

En savoir plus : http://monsieurchatlheureux.com

11 avril 2011 |

Pourquoi les produits bio sont-ils plus chers ?

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Les produits bio sont, en moyenne, 10 à 30% plus chers que les produits conventionnels, parfois même, beaucoup plus. Les raisons de cette différence de prix sont à chercher du côté des coûts de production, de transformation et de distribution, qui sont plus élevés dans la filière bio. Et comme les producteurs bio sont encore trop rares en France, les produits bio restent chers…

Une demande supérieure à l’offre

La France connaît depuis plusieurs années une pénurie de matières premières dans le secteur du bio. Pour satisfaire la demande toujours croissante, transformateurs (fabricants) et distributeurs doivent importer des produits bio provenant des autres pays de l’Union Européenne (Italie, Allemagne…), ou même de l’autre bout du monde (Argentine, Nouvelle-Zélande…) : ainsi, 50% des produits bio consommés en France sont importés !

En France, l’offre « bio » ne suffit pas donc à satisfaire la demande, ce qui se traduit inévitablement par une augmentation des prix (ce qui est rare est cher !). Cette situation pourra peut-être s’améliorer si les objectifs du Grenelle de l’Environnement sont atteints (passer d’une surface agricole biologique de 2% de la SAU aujourd’hui, à 6% en 2010, 15% en 2013 et 20% en 2020).

Moins de rendements, plus de main d’oeuvre

D’autres causes à ce surcoût sont à rechercher du côté des coûts de production, de transformation et de distribution, c’est-à-dire tout au long de la filière.

Côté production, les rendements sont moins importants en culture végétale bio qu’en culture conventionnelle (en bio, on n’utilise ni engrais de synthèse, ni pesticides), et la croissance des animaux est plus lente, ce qui explique que la viande et le poisson soient plus chers au kg. Le mode de production biologique nécessite aussi davantage de main-d’œuvre (surveillance des cultures pour pouvoir agir dès les premiers signes de maladies ou de ravageurs, désherbage manuel…). Pour couvrir ces frais de production plus élevés, et vivre correctement de son travail, le producteur bio doit donc vendre ses produits un peu plus chers.

De petits volumes et des ingrédients de qualité, plus coûteux

En bio, les volumes de produits transformés sont souvent faibles : les petits fabricants ne produisent et ne commercialisent pas les mêmes quantités que les grands groupes agro-alimentaires conventionnels. Ils ne peuvent donc pas, ou difficilement, réaliser les économies d’échelle que seuls les gros volumes de production permettent.

D’autre part, produire un muesli bio, un yaourt bio, une compote bio, un jambon bio ou encore des biscuits bio revient plus cher que produire leur équivalent conventionnel, en raison du prix des ingrédients. Par exemple, pour bénéficier du label AB, les ingrédients d’origine agricole doivent être biologiques à 95% et les additifs chimiques sont interdits. Il faut donc utiliser des additifs naturels qui coûtent plus cher car ils sont, eux aussi, plus rares (l’agar-agar, utilisée comme gélifiant, est ainsi plus coûteuse que la gélatine de porc).

Une filière de distribution moins bien organisée

Les filières bio sont moins bien organisées que les filières conventionnelles. Avec des volumes plus faibles, des circuits de distribution plus longs et donc des coûts de transport plus élevés, des points de vente de dimensions plus modestes (travaillant sur de petits volumes), et une plus faible rotation des stocks en magasin, les points de vente bio, même regroupés en chaîne (Biocoop, La Vie Claire, Naturalia…) ne peuvent pas s’aligner sur les prix pratiqués par les géants de la grande distribution classique.

La certification bio a aussi un coût

On oublie souvent que produire et commercialiser des produits bio implique des contrôles réguliers et une certification. Ces contrôles, réalisés par des organismes certificateurs indépendant tels que Ecocert, sont indispensables à la certification bio, que le produit soit porteur du label AB ou non. Ceci représente bien sûr un coût supplémentaire, qui est répercuté sur le prix du produit.

Le coût caché des produits « conventionnels »

Enfin, savez-vous que d’une certaine manière, on paie deux fois les produits issus de l’agriculture conventionnelle ? Une première fois à la caisse du magasin, puis une seconde fois, indirectement, par les impôts. Les produits agricoles non bio sont en effet largement subventionnés (10 milliards d’euros sont versés chaque année aux agriculteurs français) : le prix du marché en conventionnel est donc déconnecté du prix réel, ces aides aux agriculteurs permettant de le faire baisser.

Pour finir, rappelons que les dépollutions liées à l’agriculture conventionnelle et les dépenses de santé imputables à une alimentation de mauvaise qualité (on peut se demander en quoi cancers et pesticides ne sont pas liés…) ont aussi un coût pour la société, et donc, indirectement, pour le contribuable.

 

14 mars 2011 |
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