C’est pas des salades : Les lollos partent à vau l’eau

Des agriculteurs détruisent leurs récoltes pour sauver leurs marges

Lu dans le journal La Provence d’hier, cet évènement est malheureusement plus fréquent qu’on ne le croit !

L’histoire se déroule en Arles où la météo très clémente des dernières semaines a favorisé la production de salades. L’agriculteur interviewé s’apprête à passer sa production de salades (laitues, lollos rouges ou blondes) girobroyeur. La production de la semaine soit une grosse dizaine de serres est vouée à la destruction. Il n’est pas le seul dans la région à procéder à ce recours ultime afin de ne pas brader les prix de ses salades.

“On a eu un printemps très chaud, il a fait doux depuis janvier et du coup tous nos concurrents sont rentrés en production quasiment trois semaines plus tôt que d’habitude”

Pour cet agriculteur 90% de sa production de salades est destiné à l’export pour une raison toute simple : Le coût de production d’une salade est d’environ 25 centimes. On lui rachète sur le marché français entre 8 et 10 cts (contre 15 ou 20 à l’export) – tiens la vente à perte n’est-elle pas interdite en France ? Cette récolte “en avance” n’a pas trouvé preneur sur son principal marché !

La frustration est là ! Alors qu’une salade se vend en France autour de 1 euro en grande surface, les agriculteurs sont bien en droit de demander un rééquilibrage des marges !

“En Suisse ou en Allemagne au moins, ils font passer leurs producteurs locaux en premier. Ils ont une protection que l’on n’a pas en France. Chez nous, ça rentre dans tous les côtés. Et c’est pareil avec la fraise ou la courgette”.

“Si c’est ça être paysan ! Quand je pense que je suis chevalier de l’Ordre du mérite agricole…? Ça ne m’empêche pas de girobroyer mes salades”

A qui la faute ?

Bien sûr on peut directement s’en prendre aux gouvernements, à l’Europe, à la course aux profits des Grandes Surfaces, (?? “société tu m’auras pas” tatatain ??) mais il ne faut pas oublier non plus nos comportements en termes de consommation alimentaire… On mange des tomates toute l’année, des fraises en hiver (bon d’accord, peut-être pas mes cher(e)s ami(e)s lecteurs ou lectrices), les rayons surgelés sont de plus en plus fournis….

On (ma mère me disais toujours que “on” était un con, il l’est sans doute encore, et pas qu’au sens grammatical) nous a inculqué ce besoin de soit disant diversité alors qu’elle existe à chaque saison dans nos prés ! Et si nous revenions un peu plus à une alimentation de proximité et de saison ?

Conclusion

Il est tout de même bien triste de voir détruire toutes ces salades pour des raisons purement économiques. La note positive est qu’au moins l’info est un minimum relayée pour aider nos agriculteurs à se faire entendre ! C’est ce que j’ai voulu faire ici 😉

De notre coté, il est urgent de réapprendre à manger de saison, à préférer la production de proximité (manger local) et d’utiliser les circuits courts !

Et si on passait aux paniers bio et autres paniers paysans ?

Retrouvez l’article de La Provence “Arles : les agriculteurs broient leurs salades pour ne pas les brader” ici