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Pourquoi les produits bio sont-ils plus chers ?

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Les produits bio sont, en moyenne, 10 à 30% plus chers que les produits conventionnels, parfois même, beaucoup plus. Les raisons de cette différence de prix sont à chercher du côté des coûts de production, de transformation et de distribution, qui sont plus élevés dans la filière bio. Et comme les producteurs bio sont encore trop rares en France, les produits bio restent chers…

Une demande supérieure à l’offre

La France connaît depuis plusieurs années une pénurie de matières premières dans le secteur du bio. Pour satisfaire la demande toujours croissante, transformateurs (fabricants) et distributeurs doivent importer des produits bio provenant des autres pays de l’Union Européenne (Italie, Allemagne…), ou même de l’autre bout du monde (Argentine, Nouvelle-Zélande…) : ainsi, 50% des produits bio consommés en France sont importés !

En France, l’offre « bio » ne suffit pas donc à satisfaire la demande, ce qui se traduit inévitablement par une augmentation des prix (ce qui est rare est cher !). Cette situation pourra peut-être s’améliorer si les objectifs du Grenelle de l’Environnement sont atteints (passer d’une surface agricole biologique de 2% de la SAU aujourd’hui, à 6% en 2010, 15% en 2013 et 20% en 2020).

Moins de rendements, plus de main d’oeuvre

D’autres causes à ce surcoût sont à rechercher du côté des coûts de production, de transformation et de distribution, c’est-à-dire tout au long de la filière.

Côté production, les rendements sont moins importants en culture végétale bio qu’en culture conventionnelle (en bio, on n’utilise ni engrais de synthèse, ni pesticides), et la croissance des animaux est plus lente, ce qui explique que la viande et le poisson soient plus chers au kg. Le mode de production biologique nécessite aussi davantage de main-d’œuvre (surveillance des cultures pour pouvoir agir dès les premiers signes de maladies ou de ravageurs, désherbage manuel…). Pour couvrir ces frais de production plus élevés, et vivre correctement de son travail, le producteur bio doit donc vendre ses produits un peu plus chers.

De petits volumes et des ingrédients de qualité, plus coûteux

En bio, les volumes de produits transformés sont souvent faibles : les petits fabricants ne produisent et ne commercialisent pas les mêmes quantités que les grands groupes agro-alimentaires conventionnels. Ils ne peuvent donc pas, ou difficilement, réaliser les économies d’échelle que seuls les gros volumes de production permettent.

D’autre part, produire un muesli bio, un yaourt bio, une compote bio, un jambon bio ou encore des biscuits bio revient plus cher que produire leur équivalent conventionnel, en raison du prix des ingrédients. Par exemple, pour bénéficier du label AB, les ingrédients d’origine agricole doivent être biologiques à 95% et les additifs chimiques sont interdits. Il faut donc utiliser des additifs naturels qui coûtent plus cher car ils sont, eux aussi, plus rares (l’agar-agar, utilisée comme gélifiant, est ainsi plus coûteuse que la gélatine de porc).

Une filière de distribution moins bien organisée

Les filières bio sont moins bien organisées que les filières conventionnelles. Avec des volumes plus faibles, des circuits de distribution plus longs et donc des coûts de transport plus élevés, des points de vente de dimensions plus modestes (travaillant sur de petits volumes), et une plus faible rotation des stocks en magasin, les points de vente bio, même regroupés en chaîne (Biocoop, La Vie Claire, Naturalia…) ne peuvent pas s’aligner sur les prix pratiqués par les géants de la grande distribution classique.

La certification bio a aussi un coût

On oublie souvent que produire et commercialiser des produits bio implique des contrôles réguliers et une certification. Ces contrôles, réalisés par des organismes certificateurs indépendant tels que Ecocert, sont indispensables à la certification bio, que le produit soit porteur du label AB ou non. Ceci représente bien sûr un coût supplémentaire, qui est répercuté sur le prix du produit.

Le coût caché des produits « conventionnels »

Enfin, savez-vous que d’une certaine manière, on paie deux fois les produits issus de l’agriculture conventionnelle ? Une première fois à la caisse du magasin, puis une seconde fois, indirectement, par les impôts. Les produits agricoles non bio sont en effet largement subventionnés (10 milliards d’euros sont versés chaque année aux agriculteurs français) : le prix du marché en conventionnel est donc déconnecté du prix réel, ces aides aux agriculteurs permettant de le faire baisser.

Pour finir, rappelons que les dépollutions liées à l’agriculture conventionnelle et les dépenses de santé imputables à une alimentation de mauvaise qualité (on peut se demander en quoi cancers et pesticides ne sont pas liés…) ont aussi un coût pour la société, et donc, indirectement, pour le contribuable.

 

14 mars 2011 |

Semaine sans pesticides 2011

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Initiée par l’ACAP, Action Citoyenne pour les Alternatives aux Pesticides – réseau de 170 organisations créée par l’association Générations Futures, la Semaine pour les Alternatives aux Pesticides entame sa 6ème édition.

pas de pesticide pour nos enfantsDepuis son coup d’envoi en 2006, cette initiative originale apparaît comme l’événement fédérateur et novateur qui permet de maintenir la pression sur les décideurs et prouver que l’on peut et que l’on doit se passer des pesticides.

Du 20 au 30 mars 2011, ne manquez pas les évènement près de chez vous !

Pendant 10 jours des associations, ainsi que des collectivités, des jardineries, des agriculteurs, mèneront partout en France des actions variées pour sensibiliser tous les publics sur les risques sanitaires et environnementaux liés à l’utilisation des pesticides et pour prouver que des alternatives viables aux traitements chimiques existent.

RDV sur le site de la semaine sans pesticide pour savoir ce qu’il se passe à coté de chez vous : Conférences, débat, animations…

Les enfant pourront aussi retrouver Norbert, le ver de terre qui leur expliquera par exemple :

Qu’est ce qu’un Pesticide ?

Norbert le ver de terreDis Norbert, c’est quoi un pesticide ?

Un pesticide c’est un produit créé et utilisé par les hommes pour se débarrasser des bêtes et des plantes qui les dérangent.

Dis Norbert, ai-je des pesticides chez moi ?

Beaucoup de pesticides sont présent dans les maisons. Par exemple, en été, lorsque les insectes se réveillent, les Hommes utilisent des pesticides pour ne pas être dérangés. On les appelle les insecticides.
Les grandes personnes utilisent aussi les pesticides dans le jardin. Par exemple, pour avoir une pelouse parfaitement verte, certains font appelle aux pesticides pour enlever les mauvaises herbes, les pâquerettes, les coquelicots, les pissenlits… On les appelle les herbicides.

Dis Norbert, est ce que les pesticides peuvent être dangereux pour la nature ?

Malheureusement oui, des scientifiques ont montré que les pesticides pouvaient avoir des conséquences graves pour les abeilles et entraîner leur disparition. On a aussi montré qu’on trouvait des pesticides dans le corps des ours polaires et que certaines grenouilles pouvaient avoir des malformations en se retrouvant dans des mares polluées par des pesticides.

Dis Norbert, est ce que les pesticides peuvent être dangereux pour moi et ma famille ?

Malheureusement oui, par exemple des scientifiques ont montré que des enfants en Amérique du sud habitant dans des régions agricoles utilisant des pesticides avaient des retards de développement intellectuel. Plus globalement des scientifiques ont montré que les personnes utilisant des pesticides pouvaient avoir des maladies graves.

Notre poison quotidien : un docu arte à ne pas manquer

Pour mieux comprendre les enjeux et conséquences des pesticides, la chaine de TV arte diffuse demain (mardi 15 mars à 20h40) un documentaire choc : Notre poison quotidien (à éviter si l’on est déjà sous anti-dépresseurs…)

Notre Poison Quotidien est une grande enquête qui démontre de manière implacable comment l’industrie chimique empoisonne nos assiettes.

Le site du docu arte “Notre poison quotidien” : http://notre-poison-quotidien.arte.tv/fr/ ou vous pourrez déjà avoir des extraits en avant première…

Notre poison quotidien : docu Arte le mardi 15 mars 2011

Notre poison quotidien : docu Arte le mardi 15 mars 2011 à 20h40

Pour aller plus loin sur la toile, voici quelques sites sur le thème des pesticides :

14 mars 2011 |

ZAZ, nouvelle ambassadrice de Pierre Rabhi ?

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Hier c’était les Victoires de la musique que j’avais mis en fond sonore pendant que je terminais un travail… J’étais sur le point d’éteindre (Marie Drucker et son empathie condescendante appelant au vote m’insupporte) lorsque la chanteuse ZAZ arrive sur scène…

zaz

ZAZ (photo © Farouk Kébila)

Bien sûr déjà on l’a déjà entendue, mais sa voix sur le fil du rasoir est envoutante et la chanson qu’elle défend est tellement pleine de joie que je laisse un surcis au téléviseur… Une belle prestation en live, des paroles naïves mais enivrantes qui m’invite non pas à aller voter pour elle pour qu’elle emporte le titre, mais à acheter son album en ligne…. Pour faire court, je coupe le son (comme dirait Katerine) de la TV et même l’image. Et puis je remet le son, mais choisi cette fois pour écouter l’album entier de ZAZ, qui est franchement sympa. Mais où est-ce que je vous emmène me demanderez vous, à parler de musique sur ce blog ? Tout simplement vers une petite phrase de ZAZ à la fin de l’émission. Oui j’ai rallumé le télé en fin de soirée pour connaitre les résultats, je me disais que la petite Isabelle méritait bien cette victoire – ce qui fût fait ;-). Et là, outre les remerciements d’usages, ZAZ se met à évoquer Pierre Rabhi : tout le monde ne le connait peut-être pas nous dit-elle, mais j’espère qu’on va faire de grandes choses ensemble ! Ouaahhh ! Alors là, je suis conquis et me décide donc à vous en parler…

Mais qui est Pierre Rabhi ?

Pierre Rabhi

Pierre Rabhi

C’est vrai que ça me semblait tellement évident, je n’en avais jamais parlé sur ce blog, alors que Pierre Rabhi pourrait être considéré un pionnier de l’agriculture biologique !

Pierre Rabhi est un agriculteur français d’origine Algérienne (né en Algérie en 1938), mais aussi un penseur et un écrivain qui défend un mode de société plus respectueux de l’homme et de la terre et soutient le développement de pratiques agricoles respectueuses de l’environnement accessibles à tous (notamment aux plus démunis) et préservant les ressources naturelles, l’agroécologie.

A la recherche de l’autonomie alimentaire

colibris-lemouvement.orgDepuis 1981, il transmet son savoir-faire dans les pays arides d’Afrique, en France et en Europe, cherchant à redonner leur autonomie alimentaire aux populations. Il est aujourd’hui reconnu expert international pour la sécurité alimentaire et a participé à l’élaboration de la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification. Il est l’initiateur du Mouvement pour la Terre et l’Humanisme (Colibris).

La simplicité heureuse

Directes ou voilées, les sollicitations permanentes de notre quotidien vers un « toujours plus », tant dans notre rythme de vie et notre travail, que dans la possession et l’accumulation de biens innovants et séduisants, posent la question des choix individuels et collectifs qui nous engagent au quotidien et sur le long terme, et plus encore celle de nos vraies besoins pour trouver le bonheur.

La simplicité ou la sobriété selon les termes que l’on veut choisir, sont des pistes pour aller vers des choix non conditionnés et une vraie liberté de décision pour sa vie et son bonheur.

Pierre Rabhi parle ainsi de “sobriété heureuse”

Si notre mode de vie n’est pas en adéquation avec nos rêves et nos élans, en notre âme et conscience, pourquoi ne pas s’écarter des sentiers de la société de consommation pour cheminer sur ceux d’un équilibre personnel et résolument plus social ?

Et si la sobriété heureuse était cette réponse tant cherchée aux doutes et à la fatigue de la vie quotidienne ? Et si elle pouvait nous rendre vraiment heureux et nous permettre la vie que nous souhaitons de tout coeur et de tout corps ? Comme le dit si bien le poète Jacques Brel, « et si c’était vrai »… Et si nous essayions ?

Alors, ZAZ nouvelle ambassadrice de Pierre Rabhi ?

Je ne suis pas dans les petits papiers de l’un ou de l’autre, mais je crois fortement qu’une personne comme Isabelle Geffroy (alias ZAZ) porteuse de cette cette simplicité/sobiété mais aussi suivi par un public qui sera (je lui souhaite) de plus en plus nombreux pourra sans aucun doute apporter un grand soutien loin de tous les clichés. Une chanteuse engagée et enjouée comme peut l’être aussi Tryo à sa manière.

Je suis curieux de savoir ce qu’elle a prévu de faire exactement… Quelqu’un en sait-il plus ? Isabelle, si tu m’entends, appelle moi pour qu’on en discute 😉

En savoir plus sur Pierre Rabhi :

Bonus : une version sobre de “Je veux” loin des strass des Victoires de la musique

 

2 mars 2011 |

Je relocalise

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Vous vous demandez surement de quoi on va parler ici, et bien c’est tout le thème de cette sympathique campagne qui vient d’être lancée à l’initiative de l’association Produit en Bretagne

Je relocalise, c’est quoi ?

manger localLa campagne étant lancé sur un ton humoristique, on pourra s’égarer sur quelques jeux de mots : Je relocalise c’est peindre un local une deuxième fois… ou trouver son enfin chemin… Enfin bref,  il s’agit ici de relocaliser ses achats en région (et ce qui est valable en Bretagne l’est pour toutes les autres régions de France 😉

Mais le point fort, c’est que l’association a créé son label/logo (avec des garanties associées) pour reconnaitre les produits effectivement produits en Bretagne, et là, ça simplifie beaucoup les choses ! Tous les types de produits et même les services sont concernés : des festivals, des livres et bien entendu tous les produits alimentaires.

Une campagne pour la consommation responsable

En effet, la relocalisation de ses achats permet d’économiser du Co2 en limitant les transports, les marchandises parcourent moins de kilomètres, cela permet de créer de nouveaux emplois dans sa région  avec des entreprises membres de l’association qui s’engagent pour les conditions de leurs salariés, mais aussi en faveur de l’environnement !

La démarche est plutôt sympa et doit faire son buzz sur la toile puisqu’elle est relayé avec un petit jeu en ligne sur le site de la campagne (www.jerelocalise.com) ou chacun peut créer sa petite affiche ou voter pour celle qu’il (ou elle) préfère.

Une vidéo explique le concept du “consommer local” vu par nos amis bretons, ça vaut le coup d’oeil !

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Même si cette action ne règlera pas tous les problèmes lié à la consommation (ou sur-consommation), cette initiative reste remarquable par le sens qu’elle porte. Alors buzzons !

On en parle aussi sur  locavores spirit membre des éco-informateurs : locavorespirit.wordpress.com/2011/02/15/les-bretons-pour-la-relocalisation

18 février 2011 |

Vous rêvez de vous installer à la campagne ?

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Vous rêvez de vous installer à la campagne ?

Alors vous faites sans doute partie des 8 millions de personnes vivant dans des agglomérations de plus de 100?000?habitants qui aspirent à vivre à la campagne. 3 millions d’entre elles ont l’intention de le faire dans les cinq ans à venir. Les deux tiers ont moins de 50 ans et sont cadres ou employés du tertiaire. Tel est le résultat d’une étude du Centre national d’aménagement des structures et exploitations agricoles mené en 2008.

Comment gagner sa vie a la campagneCette étude a donné des idées à Christine Delbove, journaliste de profession qui a une très bonne expérience du monde agricole (vivant elle même à la campagne), s’est longtemps intéressée aux activités diversifiées en agriculture et a réalisé de nombreuses recherches sur le sujet. Elle a, d’autre part, dirigé un centre équestre pendant plus de 18 ans. Fort de cette expérience, elle a décider de la partager en écrivant un guide pratique : “Comment gagner sa vie à la campagne

Comment gagner sa vie à la campagne : le guide pratique

Que vous viviez déjà à la campagne ou que vous rêviez de vous y installer, ce guide vous donnera toutes les clés pour développer votre activité : réglementation, montages financiers, aides, formations, commercialisation, adresses, témoignages.C’est également une véritable mine d’informations et d‘idées pour changer de vie. Ce Guide pratique s’adresse à ceux qui souhaitent améliorer leurs conditions de vie sur une exploitation agricole existante sans pouvoir s’agrandir et à ceux qui veulent s’installer à la campagne et créer leur propre entreprise.

Comment gagner sa vie a la campagne

Comment gagner sa vie a la campagne

Contenant de nombreux témoignages, cet ouvrage aborde la réglementation, les montages financiers, les aides, les formations, la commercialisation et donne aussi de nombreuses pistes pour augmenter ses revenus : gîtes ruraux, fermes auberges, élevages (chevaux, poneys, chiens, porcs, escargots, etc.), ou produits fermiers (miel, lait de jument, fromages, fruits, mohair, etc.)

Editions Grimal – 192 pages – 22 euros :

Acheter en ligne le guide pratique “Comment gagner sa vie à la campagne

12 février 2011 |

Tout sauf les pesticides écolo

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En l’état actuel des avancés de la science, il parait bien difficile de parler de pesticides écologiques, sorte de produit miracle qui permettrai d’éradiquer tous les problèmes liés à l’agriculture.

Pourtant, on assiste à un changement de discours de la part des fabricants de produits agrochimiques. Comme nous avons eu l’époque où un balayeur s’est vu revalorisé en “technicien de surface” (grâce leur soit rendu pour nous permettre de circuler dans un environnement plus sain !), nous avons aujourd’hui les pesticides qui deviennent des “produits de protection des plantes” ou  “produits phytopharmaceutiques”. Si ce dernier terme existait depuis lontemps (il y est même associé dans la définition de mot pesticide sur wikipédia), Il était jusqu’alors peu usité. Il sera préférable d’ailleurs de l’oublier ces prochains temps eu égard aux derniers scandales de l’industrie pharmaceutique .

Les OGM se voient attribués le jolie sobriquet de “biotechnologies végétales

Vague verte et prise de conscience des consommateurs des effets nocifs de ces substances chimiques oblige, le Greenwashing montre le bout de son nez dans cet univers.

Rappelons ce qu’est le Greenwashing que l’on a francisé en “écoblanchiment” :

L’écoblanchiment, éco-blanchiment ou blanchiment écologique est un procédé de marketing utilisé par une organisation (entreprise, gouvernement, etc) dans le but de donner à l’opinion publique une image écologique responsable, alors que plus d’argent a été investi en publicité « verte » (la couleur verte symbolisant ici l’écologie) que pour de réelles actions en faveur de l’environnement. (source wikipedia)

Les fabricants de pesticides tentent de se racheter une conduite tout en finesse…

Le cas Bayer CropScience

Bayer CropScience créé l’année dernière son laboratoire de « santé des plantes ». Derrière ce nom chargé d’altruisme se cache en fait un laboratoire de séquençage d’ADN, où la biologie moléculaire règne en maître, avec pour objectif de créer des plantes génétiquement modifiées pour tester de nouveaux pesticides « alternatifs ». Pas moins de 10 millions d’€ investi pour la deuxième révolution verte

pub basf biodiversite abbeilles

"Plus de 1 000 hectares de couverts apicoles semés en France. BASF Agro favorise les couverts apicoles pour nourrir les abeilles et renforcer les défenses immunitaires des populations d'insectes pollinisateurs indispensables à la biodiversité."

Le cas BASF

La firme BASF a quant à elle créé un soutien au réseau biodiversité pour les abeilles .

Claire Deschenaux, directrice de la communication du groupe, avoue que « cette campagne peut être assimilée à de la communication verte.», en précisant que la firme « n’assimile pas ses produits à ces actions. »

Un moyen de faire avaler la pillule du Regent TS, un insecticide commercialisé par la même firme, qui a été interdit à la vente en France depuis 2004 ? Sans doute puisque sa substance active, le fipronil, était à l’origine de la surmortalité des abeilles dans les ruchers.

Si BASF peut se vanter de son diffuseur à accrocher dans la vigne qui délivre de la phéromone afin de lutter contre la reproduction sexuelle d’un papillon qui ravage les cultures (le RAK). Les avancées écologiques de l’agrochimie ne vont guère plus loin…

De nombreux nouveau produits devrait voir le jour cette année, mais toujours rien de compatible avec l’agriculture biologique

Le cas Monsanto

monsanto roundup condamnéOn peut également rappeler que la société  Monsanto a été condamné, le 6 octobre 2009, par la cour de cassation pour publicité mensongère.

Le Round Up, produit phare de Monsanto, est le désherbant grand public le plus vendu au monde !

La publicité présentait l’herbicide Roundup, à base de glyphosate, comme « étant biodégradable » et laissant le « sol propre ».

La condamnation portait donc sur « une présentation (sur l’emballage du produit) qui élude le danger potentiel du produit par l’utilisation de mots rassurants et induit le consommateur en erreur ».

On peut encore lire aujourd’hui sur le site de Monsanto que les produits de la gamme Roundup « conjuguent un spectre d’efficacité inégalé avec un profil toxicologique et environnemental très sûr ».

Une nouvelle formulation du Roundup est prévue cet automne (2011)…

Les pesticides en cause pour la santé humaine

Les pesticides sont suspectés d’avoir des conséquences directes sur la santé humaine. Des études épidémiologiques de la Mutualité sociale agricole, ont démontré que le risque d’être atteint par une maladie de Parkinson est multiplié par 1,9 pour les agriculteurs et les personnes exposées aux pesticides.

D’après Béatrice Fervers, cancérologue et directrice de l’unité « cancer environnement » au centre Léon-Bérard, l’exposition à des pesticides pourrait induire trois types de pathologies :

  • « celles dues aux effets perturbateurs endocriniens des pesticides, avec des problèmes de fertilité et des malformations génitales ;
  • des problèmes neurotoxiques, c’est-à-dire des maladies neurologiques comme Parkinson ;

et enfin des effets cancérigènes, avec une recrudescence de certains types de cancers dont des hémopathies malignes, des cancers de la prostate et des cancers du sein. »

Inspiré de l’article de Rue 89 : Des pesticides écolos ? La com’ verte de l’industrie agrochimique

Des vrai pesticides écolo, ça existe ?

Si les grandes firmes mise sur la chimie et les manipulations génétiques, des paysans plus proches de la terre cherchent ailleurs avec l’aide de scientifiques, en direction des ressources naturelles. C’est le cas au Vietnam où des paysans du centre du pays utilisent un cocktail efficace d’ail, de piment et de gingembre.

“Ce n’est pas nous qui avons inventé cet insecticide, explique Cao Thanh, un des paysans participant au projet, mais Pr Lê Dinh Huong, de l’université d’agriculture et de sylviculture de Huê, et des cadres du projet de la Jica [Japan International Cooperation Agency, l’Agence japonaise de coopération internationale]. Ils sont venus nous donner une formation et nous guider. Ils avaient vu que, pour travailler la terre, cultiver nos champs, soigner nos cultures, nous étions obligés de nous servir de beaucoup de produits chimiques nocifs pour combattre les parasites. Maintenant, on sait comment fabriquer des engrais et des pesticides à partir de fruits et légumes naturels, à la fois non polluants pour l’environnement et non toxiques pour les consommateurs. C’est vraiment formidable.”

Un article du Courrier International nous raconte cette histoire.

Conclusion…

pesticides non merci

www.pesticides-non-merci.com

Le titre de l’article annonce la couleur… Pour l’instant les industriels et fabricants de produits phytosanitaires sont plus enclin à redorer leur image qu’à nous concocter des solutions efficaces, même si nous ne doutons pas qu’ils y travaillent. L’espoir viendra-t-il des produits naturels qui nous entourent ?

Pour en savoir + sur les pesticide, rendez vous à cette adresse : www.pesticides-non-merci.com

Tout sauf…

Cet article a été rédigé sur une idée commune de quelques camarades blogueurs, avec qui nous avons décidé de publier un sujet, chacun dans son univers de prédilection. Le thème est simple et commence pour tous par “Tous sauf…”

Retrouvez leurs articles ci dessous :

31 janvier 2011 |

Soupe de concombres bio

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Soupe de concombres bio

Recette de la soupe de concombres bio

Une recette bio facile qui vous prendra 15 mn de préparation et 15 mn de cuisson

Soupe de concombres bio

Soupe de concombres bio

Ingrédients pour 6 personnes

  • 2 concombres bio
  • 2 gousse d’ail
  • 2 yaourts bio nature
  • 1 cuillère à café de cumin en pourdre
  • 2 cuillères à soupe d’huile d’olive
  • Sel / poivre

Préparation de la soupe de concombres bio :

Commencez par laver les concombres puis retirez les graine. Coupez un tiers du concombre pour le tailler en petit cube. Coupez le reste en gros morceaux. Hachez l’ail et faites le fondre dans une casserole avec l’huile d’olive. Soupoudrez avec le cumin puis ajoutez les gros morceaux de consombre. Salez, poivrez, puis couvrez d’eau froide et laissez cuire 15mn à feu moyen. Passez au mixer en ajoutant les yaourts.

Vous pouvez ensuite faire réchauffer la soupe à feu doux (attention de ne pas faire bouillir).

Au moment de servir, vous pouvez ajouter les petits cubes de concombre cru qu’il vous reste, directement dans l’assiette de vos convives.

Bon appétit !

20 janvier 2011 |

Les éco-informateurs vous présentent leurs meilleurs voeux

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Il est encore temps pour vous souhaitez une très belle années de la part de tous les éco-informateurs ! Notre petit groupe de réflexion se porte bien et les échanges sont nombreux !

En 2011, suivez le fil… des éco-informateurs ! Agriculture biologique, éco-conception, éco-habitat, écologie, environnement, recyclage, mode éthique, développement durable, consommation responsable… Bref, tous ces sujets  n’échapperont pas aux éco-informateurs cette année !

eco-informateurs

20 janvier 2011 |

Y’a pas de meuh, il faut manger moins de viande pour sauver la planète !

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Les chercheurs cherchent et trouvent ! Certains planchent depuis 2006 sur les futurs possibles des agricultures et alimentations du monde en 2050. Ils cherchent à déceler les questions fondamentales auxquelles la recherche agronomique sera confrontée afin de fournir au Cirad et à l’Inra les moyens d’anticiper et de préparer l’avenir en termes de dispositif et d’orientation de la recherche publique, comme en termes de positionnement stratégique au niveau international.

vacheSelon le rapport présenté hier mercredi 12 janvier 2011, les chercheurs concluent que les pays riches devront consommer moins de viande et faire un effort considérable sur le gaspillage pour nourrir neuf milliards d’individus en 2050, tout en préservant les ressources de la planète.

Comment nourrir les 9 milliards d’individus que comptera la Terre en 2050 ?

La subsistance alimentaire des êtres humains à l’horizon 2050 : tel est l’intitulé du rapport “Agrimonde“. Deux scénarios ont été envisagés :

  • le bien-être immédiat
  • le développement durable.

Les chercheurs ont estimé une moyenne une moyenne de 3 000 kilocalories consommés quotidiennement par chaque individu dans le monde avec un écart type énorme en les pays du Nord et ceux du Sud (2300 kcal pour un Africain subsaharien et 4500 kcal pour un Américain). L’objectif est de répartir plus équitablement cette consommation ce qui impliquerait pour les pays du Nord de re?duire la disponibilite? en calories de 25 %.

Une vraie rupture est donc nécessaire et toute le chai?ne de production et de consommation est concernée !

Stop au gaspillage

Le gaspillage, notamment celui cause? par les aliments jete?s après la date de consommation optimale, peut représenter jusqu’à 30% dans les pays riche.

Des politiques de sante? publique “plus ambitieuses”

Le rapport suggère des mesures fortes pour lutter contre la suralimentation et les maladies associe?es.En 2003, 1,3 milliard d’adultes dans le monde e?taient en surpoids, dont 400 millions d’obe?ses.

Pour ne pas rester sur votre faim : Mangez différemment, mangez moins de viande

La production de ruminants a augmente? de 40 % entre 1970 et 1995.

“De?s que le re?gime alimentaire est caracte?rise? par une forte part de calories animales, la pression sur les ressources naturelles est beaucoup plus importante”, rappelle une des chercheuses auteur du rapport. Pour l’eau par exemple, le rapport souligne que, quand 100 litres d’eau sont ne?cessaires pour produire un kilo de pommes de terre, la quantite? s’e?le?ve a? 13 000 litres pour un kilo de viande de bœuf.

Donc plus de fruits et légumes ne nuira pas ! (passez aux paniers bio en circuits courts 😉

Une lueur d’espoir sans trop d’effort

Une partie des efforts pourrait e?tre faite sans s’en rendre compte. En 2050, les plus de 60 ans repre?senteront 20 % de la population, contre 10 % aujourd’hui. “Les besoins caloriques de ces personnes e?tant moindres, le vieillissement de la population mondiale pourrait aussi contribuer a? rendre plausible la diminution des consommations alimentaires moyennes dans les pays riches”, e?crit le rapport.

Merci aux éco-informateurs qui veillent sur l’actu et qui aussi ont relayé l’info :

A lire aussi sur le Blog d’Aboneobio, sur Wiki2d,

13 janvier 2011 |

Neo Planète : blogs incontournables de la semaine

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A la suite de la création d’une nouvelle rubrique, le magazine en ligne NeoPlanète a sélectionné le blog des paniers bio dans la catégorie “les 3 blogs incontournables de la semaine” pour notre article sur la nouvelle fiscalité pour les paysans bio rédigé avec l’aide et le soutien des éco-informateurs.

mon-panier-bio.com sur NeoPlanète

NéoPlanète est un bimestriel gratuit fondé par l’écolo-optimiste Yolaine de la Bigne, ancienne chroniqueuse de France Info… Quelle époque épique ! Vous vous souvenez ?

En savoir plus : http://www.neo-planete.com/

13 janvier 2011 |
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