Pourquoi les produits bio sont-ils plus chers ?
Commentaires fermés sur Pourquoi les produits bio sont-ils plus chers ?Les produits bio sont, en moyenne, 10 à 30% plus chers que les produits conventionnels, parfois même, beaucoup plus. Les raisons de cette différence de prix sont à chercher du côté des coûts de production, de transformation et de distribution, qui sont plus élevés dans la filière bio. Et comme les producteurs bio sont encore trop rares en France, les produits bio restent chers…
Une demande supérieure à l’offre
La France connaît depuis plusieurs années une pénurie de matières premières dans le secteur du bio. Pour satisfaire la demande toujours croissante, transformateurs (fabricants) et distributeurs doivent importer des produits bio provenant des autres pays de l’Union Européenne (Italie, Allemagne…), ou même de l’autre bout du monde (Argentine, Nouvelle-Zélande…) : ainsi, 50% des produits bio consommés en France sont importés !
En France, l’offre « bio » ne suffit pas donc à satisfaire la demande, ce qui se traduit inévitablement par une augmentation des prix (ce qui est rare est cher !). Cette situation pourra peut-être s’améliorer si les objectifs du Grenelle de l’Environnement sont atteints (passer d’une surface agricole biologique de 2% de la SAU aujourd’hui, à 6% en 2010, 15% en 2013 et 20% en 2020).
Moins de rendements, plus de main d’oeuvre
D’autres causes à ce surcoût sont à rechercher du côté des coûts de production, de transformation et de distribution, c’est-à-dire tout au long de la filière.
Côté production, les rendements sont moins importants en culture végétale bio qu’en culture conventionnelle (en bio, on n’utilise ni engrais de synthèse, ni pesticides), et la croissance des animaux est plus lente, ce qui explique que la viande et le poisson soient plus chers au kg. Le mode de production biologique nécessite aussi davantage de main-d’œuvre (surveillance des cultures pour pouvoir agir dès les premiers signes de maladies ou de ravageurs, désherbage manuel…). Pour couvrir ces frais de production plus élevés, et vivre correctement de son travail, le producteur bio doit donc vendre ses produits un peu plus chers.
De petits volumes et des ingrédients de qualité, plus coûteux
En bio, les volumes de produits transformés sont souvent faibles : les petits fabricants ne produisent et ne commercialisent pas les mêmes quantités que les grands groupes agro-alimentaires conventionnels. Ils ne peuvent donc pas, ou difficilement, réaliser les économies d’échelle que seuls les gros volumes de production permettent.
D’autre part, produire un muesli bio, un yaourt bio, une compote bio, un jambon bio ou encore des biscuits bio revient plus cher que produire leur équivalent conventionnel, en raison du prix des ingrédients. Par exemple, pour bénéficier du label AB, les ingrédients d’origine agricole doivent être biologiques à 95% et les additifs chimiques sont interdits. Il faut donc utiliser des additifs naturels qui coûtent plus cher car ils sont, eux aussi, plus rares (l’agar-agar, utilisée comme gélifiant, est ainsi plus coûteuse que la gélatine de porc).
Une filière de distribution moins bien organisée
Les filières bio sont moins bien organisées que les filières conventionnelles. Avec des volumes plus faibles, des circuits de distribution plus longs et donc des coûts de transport plus élevés, des points de vente de dimensions plus modestes (travaillant sur de petits volumes), et une plus faible rotation des stocks en magasin, les points de vente bio, même regroupés en chaîne (Biocoop, La Vie Claire, Naturalia…) ne peuvent pas s’aligner sur les prix pratiqués par les géants de la grande distribution classique.
La certification bio a aussi un coût
On oublie souvent que produire et commercialiser des produits bio implique des contrôles réguliers et une certification. Ces contrôles, réalisés par des organismes certificateurs indépendant tels que Ecocert, sont indispensables à la certification bio, que le produit soit porteur du label AB ou non. Ceci représente bien sûr un coût supplémentaire, qui est répercuté sur le prix du produit.
Le coût caché des produits « conventionnels »
Enfin, savez-vous que d’une certaine manière, on paie deux fois les produits issus de l’agriculture conventionnelle ? Une première fois à la caisse du magasin, puis une seconde fois, indirectement, par les impôts. Les produits agricoles non bio sont en effet largement subventionnés (10 milliards d’euros sont versés chaque année aux agriculteurs français) : le prix du marché en conventionnel est donc déconnecté du prix réel, ces aides aux agriculteurs permettant de le faire baisser.
Pour finir, rappelons que les dépollutions liées à l’agriculture conventionnelle et les dépenses de santé imputables à une alimentation de mauvaise qualité (on peut se demander en quoi cancers et pesticides ne sont pas liés…) ont aussi un coût pour la société, et donc, indirectement, pour le contribuable.

Depuis son coup d’envoi en 2006, cette initiative originale apparaît comme l’événement fédérateur et novateur qui permet de maintenir la pression sur les décideurs et prouver que l’on peut et que l’on doit se passer des pesticides.
Dis Norbert, c’est quoi un pesticide ?


Depuis 1981, il transmet son savoir-faire dans les pays arides d’Afrique, en France et en Europe, cherchant à redonner leur autonomie alimentaire aux populations. Il est aujourd’hui reconnu expert international pour la sécurité alimentaire et a participé à l’élaboration de la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification. Il est l’initiateur du
La campagne étant lancé sur un ton humoristique, on pourra s’égarer sur quelques jeux de mots : Je relocalise c’est peindre un local une deuxième fois… ou trouver son enfin chemin… Enfin bref, il s’agit ici de
Cette étude a donné des idées à Christine Delbove, journaliste de profession qui a une très bonne expérience du monde agricole (vivant elle même à la campagne), s’est longtemps intéressée aux activités diversifiées en agriculture et a réalisé de nombreuses recherches sur le sujet. Elle a, d’autre part, dirigé un centre équestre pendant plus de 18 ans. Fort de cette expérience, elle a décider de la partager en écrivant un guide pratique : “Comment gagner sa vie à la campagne”

On peut également rappeler que la société Monsanto a été condamné, le 6 octobre 2009, par la cour de cassation pour publicité mensongère.


Selon le rapport présenté hier mercredi 12 janvier 2011, les chercheurs concluent que les pays riches devront consommer moins de viande et faire un effort considérable sur le gaspillage pour nourrir neuf milliards d’individus en 2050, tout en préservant les ressources de la planète.